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L'URBANISTE QUI TENTE L'URBANISME DURABLE

le 24-02-2009 18:10

STOCKHOLM ET HAMBOURG CAPITALES VERTES DE L'EUROPE (IN actu environnement)

Stockholm et Hambourg ont été désignées le 23 février comme les premières lauréates du prix de la Capitale verte de l'Europe, qui est décerné à une ville montrant l'exemple en matière de mode de vie urbain respectueux de l'environnement.

Choisies parmi 35 villes candidates, Stockholm sera la capitale verte de l'Europe en 2010 tandis qu'Hambourg lui succédera en 2011, a précisé la Commission européenne qui a lancé ce nouveau prix en mai 2008.

La ville de Stockholm, capitale de Suède s'est fixé l'objectif de ne plus recourir à l'énergie fossile d'ici 2050. Stockholm connaît ainsi une baisse de 25 % des émissions de CO2 par habitant depuis 1990. La ville a notamment mis en place un système de gestion intégrée qui garantit la prise en compte des aspects environnementaux dans son budget, la planification opérationnelle, les rapports et le suivi de ses activités.

De son côté, la ville de Hambourg (Allemagne) entend réduire ses émissions de CO2 de 40 % d'ici 2020 et de 80 % d'ici 2050. Les émissions de CO2 par habitant ont été réduites d'environ 15% par rapport à 1990, ce qui représente une économie d'énergie annuelle d'environ 46.000 MWh. Près de 100% des habitants de Hambourg disposent par ailleurs de transports publics dans un rayon de 300 mètres autour de leur lieu d'habitation. Un réseau d'espaces verts, facilement accessibles à tous les habitants, est également disponible dans la ville.

Le dépôt des candidatures pour le prix 2012 débutera en septembre 2009.Stockholm et Hambourg ont été désignées le 23 février comme les premières lauréates du prix de la Capitale verte de l'Europe, qui est décerné à une ville montrant l'exemple en matière de mode de vie urbain respectueux de l'environnement.

Choisies parmi 35 villes candidates, Stockholm sera la capitale verte de l'Europe en 2010 tandis qu'Hambourg lui succédera en 2011, a précisé la Commission européenne qui a lancé ce nouveau prix en mai 2008.

La ville de Stockholm, capitale de Suède s'est fixé l'objectif de ne plus recourir à l'énergie fossile d'ici 2050. Stockholm connaît ainsi une baisse de 25 % des émissions de CO2 par habitant depuis 1990. La ville a notamment mis en place un système de gestion intégrée qui garantit la prise en compte des aspects environnementaux dans son budget, la planification opérationnelle, les rapports et le suivi de ses activités.

De son côté, la ville de Hambourg (Allemagne) entend réduire ses émissions de CO2 de 40 % d'ici 2020 et de 80 % d'ici 2050. Les émissions de CO2 par habitant ont été réduites d'environ 15% par rapport à 1990, ce qui représente une économie d'énergie annuelle d'environ 46.000 MWh. Près de 100% des habitants de Hambourg disposent par ailleurs de transports publics dans un rayon de 300 mètres autour de leur lieu d'habitation. Un réseau d'espaces verts, facilement accessibles à tous les habitants, est également disponible dans la ville.
 


 
 
le 24-02-2009 18:05

Réforme territoriale : les principales propositions du comité Balladur (IN gazette des communes)

Réforme territoriale : les principales propositions du comité Balladur

Le comité chargé de la réforme des collectivités territoriales, présidé par Edouard Balladur va proposer un "big bang" territorial ramenant le nombre de régions métropolitaines de 22 à 15 et la création d'un Grand Paris à l'horizon 2014.

Avant même sa présentation - la semaine prochaine possiblement, après un vote du comité le 25 février 2009- il suscite de fortes critiques du PS, qui l'accuse de vouloir mener une opération favorable à la droite, la gauche gérant aujourd'hui 20 des 22 régions métropolitaines.

Les principales propositions du comité Balladur sur la réforme territoriale, qui entreraient en vigueur en 2014, selon plusieurs sources proches de ce comité sont les suivantes :

    DECOUPAGE
  • Le nombre de régions métropolitaines serait ramené de 22 à 15 ;
  • Plusieurs départements se rapprocheraient de régions différentes de celles de leur rattachement actuel, comme Loire-Atlantique, aujourd'hui en Pays de la Loire, Oise (Picardie), Loiret (Centre) ;
  • Un Grand Paris serait créé par fusion de la capitale avec Hauts-de-Seine, Seine-Saint-Denis et Val-de-Marne ;
  • Les cantons seraient supprimés et remplacés par des territoires qui ne seraient pas pour autant les circonscriptions législatives: il faudra donc d'ici à 2014 un "découpage" territorial ;
  • Huit nouvelles métropoles verraient le jour: Marseille, Lyon, Lille, Toulouse, Bordeaux, Strasbourg, Nice, Nantes.
    ELECTIONS
  • Des élections municipales et des élections territoriales, remplaçant régionales et cantonales, auraient lieu en 2014 ;
  • Certains conseillers territoriaux (les premiers de liste par exemple) seront à la fois conseillers régionaux et conseillers généraux, d'autres uniquement conseillers généraux ;
  • Le mode de scrutin territorial pourrait faire une différence entre zones urbaines et zones rurales ;
  • Les prochaines élections locales auront lieu à la date prévue : 2010 pour les régionales et 2011 pour les cantonales, mais le mandat des conseillers régionaux élus en 2010 sera raccourci à quatre ans et celui des conseillers généraux élus en 2011 à trois ans.
    COMPETENCES
  • Régions et départements perdraient la clause de compétence générale. Le rôle des régions pourrait être recentré sur le développement économique, l'aménagement du territoire, les transports et un "bloc éducation"
  • Les communes garderaient des compétences inchangées.
    GRAND PARIS
  • Le "Grand Paris", fusionnant la capitale et les trois départements de la petite couronne (92, 93, 94) créés à l'automne 1967 après la disparition des départements de la Seine et de la Seine-et-Oise, entraînerait la disparition des communautés d'agglomération existantes (Plaine Commune, Val de Seine, Val de Bièvre) ;
  • Il permettra la mutualisation des ressources, comme les droits de mutation, importants à Paris, ou la taxe professionnelle, abondante dans les Hauts-de-Seine ;
  • Le Grand Paris pourrait avoir des compétences en matière de transport, par délégation du Stif (Syndicat des transports d'Ile-de-France) qui est maintenu ;
  • Son président serait élu au suffrage indirect par 135 conseillers territoriaux (45 pour Pais et 30 pour les trois autres départements) ;
  • Paris, à la fois commune et département, perdrait ses compétences de conseil général.
Edouard Balladur proposerait deux projets législatifs, une loi-cadre dès l'automne, et un projet spécifique à l'Ile-de-France. Le comité votera le 25 février sur l'ensemble des propositions, qui font déjà l'objet de sévères critiques. Sur le dossier Ile-de-France, il brûlera la politesse au secrétaire d'Etat à la région capitale Christian Blanc, qui aurait dû présenter son plan transport en février.

 


 
 
le 24-02-2009 12:22

Grand Paris : la forme en question (IN la vie des idées)

Grand Paris : la forme en question

par Philippe Panerai [18-02-2009]

 


Au moment où se multiplient les débats sur la gouvernance, Philippe Panerai nous invite à questionner la forme du Grand Paris. La métropole parisienne dépasse aujourd’hui les limites de son centre historique pour former une agglomération où les territoires habités sont coupés par des infrastructures de transport, des plateformes logistiques et des zones naturelles ou agricoles. Dès lors, comment concilier la vision radiocentrique sur laquelle Paris s’est constituée avec cette nouvelle entité multipolaire ?
 

Le débat sur le Grand Paris voit s’affronter deux, voire trois points de vue souvent présentés comme inconciliables : d’un côté ceux qui pensent que la dynamique des projets modifient le comportement des élus et débouchent sur de nouvelles formes de gouvernance ; de l’autre, ceux qui considèrent que la redistribution des responsabilités, la refonte de la carte administrative et la réforme institutionnelle sont la condition même du projet territorial. Enfin, certains mettent les habitants en avant, en affirmant, parfois hâtivement, qu’ils sont ignorés par les techniciens ou les technocrates. Entre ces différents points de vue, la forme de la ville et les dispositions matérielles du territoire habité sont assez souvent oubliées ou réduites à des coups spectaculaires mais ponctuels : les tours en bordure du périphérique, quelques perspectives monumentales, des clairières habitées sur le plateau de Saclay, une aéropolis à Roissy…. À chaque fois, la forme de la ville échappe.

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Une forme difficile à saisir : la ville nouvelle de Saint-Quentin en Yvelines
 

Comment expliquer cette absence de la forme urbaine dans le débat public ? Il y a d’abord le désintérêt pour une question jugée secondaire par rapport à l’économique ou au social, sans que l’on ait pris de le temps de mesurer les effets de la forme sur le développement économique et sur les relations sociales autrement qu’au travers de slogans dénonçant le béton criminogène ou l’inhumanité des tours et des barres. Il y a surtout la réelle difficulté à lire la forme de la ville au-delà des quelques monuments familiers qui constituent son centre historique. Pourtant aussi difficile soit-elle à saisir, la ville d’aujourd’hui a une forme dont les dispositions matérielles méritent d’être prises en compte pour au moins trois raisons : elles témoignent de l’histoire de la société, elles conditionnent l’usage et la vie quotidienne de ses habitants, elles participent au façonnement de leur identité.

La forme urbaine à l’heure des flux

À l’heure des flux mondialisés (argent, informations, populations) et de la virtualisation de l’espace, la forme résiste. Celle de la métropole parisienne ne se réduit plus aux grands tracés des perspectives royales ou haussmanniennes. Elle s’élargit, au contraire, aux dimensions d’un territoire qui englobe d’autres villes que Paris et garde les traces de son passé rural. Car dans le processus d’accumulation propre à toute ville, la nouveauté ne supprime pas l’antérieur. De même que la première ville industrielle est autant marquée par le dessin des chemins antiques et des routes royales que par celui des voies ferrées, des ports et des canaux, la seconde ville industrielle qui commence en France dans les années 1950 rajoute avec les autoroutes et les plates-formes aéroportuaires une troisième grande structure qui ne supprime pas les précédentes, même si leur rôle s’en trouve légèrement diminué.

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Paris depuis la vallée de la Bièvre
 

Produites par l’activité humaine, ces trois structures viennent s’inscrire dans un cadre géographique qui n’est jamais neutre. À Paris, la vallée de la Seine avec ses méandres, ses affluents connus l’Yonne à Montereau, la Marne à Ivry, l’Oise à Conflans Sainte Honorine, ou moins connus : l’Essonne à Corbeil, l’Orge à Juvisy, l’Yerres à Villeneuve St Georges, la Bièvre à Paris, le faisceau des rus : Rouillon, Vieille Mer, Croult et ruisseau de Monfort à Saint-Denis déterminent un ensemble de vallées et de plaines basses facilement inondables (la crue de 1910 reste encore une menace) dont les berges descendent de 35 m IGN à 22 m IGN en traversant l’agglomération.

À ces bas pays s’opposent les plateaux agricoles, dernières plaques de la Beauce au sud-ouest ou de la Brie à l’est et tous les systèmes de collines et de monts entaillés par les petites vallées qui forment autour de la capitale un accompagnement pittoresque et boisé (mais le Bois de Boulogne ou la forêt de Saint Germain sont dans un méandre). Le relief est sensible pour qui veut le voir : la colline du Télégraphe, prolongement parisien du plateau de Romainville (126 m au fort de Noisy) domine à l’est. Le Mont Valérien (123 m) et la colline de Saint Cloud (128m) lui répondent à l’ouest, puis plus loin on monte encore : 157 m à la corniche de Lozère qui arrête le plateau de Saclay au-dessus de Palaiseau, 187 m au fort de la butte de Cormeilles, 195 m à la foret de Montmorency.

Tributaires de moyens de transport qui utilisent la force animale, les chemins évitent les pentes et restent dans les vallées, les matériaux lourds sont transportés par le fleuve, stockés sur ses berges où s’implantent les premières industries : Ivry et Vitry au sud–est en prolongement du XIIIe arrondissement, Issy et Boulogne à l’ouest près du XVe , la plaine Saint Denis au nord autour du canal. Les voies ferrées suivent les voies d’eau à la fois parce que les chemins les plus faciles sont là et parce que les industries s’y sont implantées. La ville et ses prolongements industriels et logistiques occupe le lit majeur du fleuve et de ses affluents jusqu’aux premiers escarpements, sensiblement la côte 60 qui reste pendant longtemps une limite, seuls les ouvrages défensifs gravissent les pentes : donjon de Monthléry (140 m) ou de Chevreuse, ligne des forts. Au-dessus s’étagent vignes et vergers où se mêlent les pavillons, tandis qu’au delà de la rupture de pente les plateaux restent agricoles.

Dans les années 50, on assiste à un basculement. L’autoroute et l’aéroport prennent une part croissante dans le transport des biens et des personnes jusque là presque exclusivement assurés par le fer et par l’eau. À l’urbanisation continue en « doigts de gant » qui suivait les vallées succède l’urbanisation discontinue des plateaux considérés comme libres puisque encore agricoles dans une France qui s’urbanise et se modernise. Orly avec la RN 7 et l’autoroute du Sud (A6), bientôt rejoints par le MIN de Rungis, font figure de symbole : de nouveaux chemins pour de nouveaux flux.

Les modifications toutes récentes qui font appel à des technologies nouvelles ont, elles aussi, des implications spatiales. La téléphonie moderne, sans-fil et portable, qui semble s’être affranchie de la forme couvre le territoire de manière inégale laissant des secteurs (encore) non équipés, ce qui marque des différences que l’on peut cartographier et qui reproduisent des oppositions semblables à celles qui autrefois dépendaient de la présence ou de l’absence de télégraphe, de desserte ferroviaire puis de téléphone. De même pour Internet dont la toile couvre le monde, à condition d’y avoir accès, de trouver un réseau. La vieille distinction dedans/dehors qui marquait la différence entre la ville et la campagne ou l’opposition centre/périphérie de l’époque du développement des banlieues ont laissé place à d’autres séparations elles aussi inscrites dans l’espace : être relié ou non, être équipé ou non. Certains réseaux sont peu visibles voire enterrés (câbles, fibre optique, pipelines ou gazoducs), d’autres ne sont matérialisés que par des bornes, des relais ou des terminaux (c’est notamment le cas des routes aériennes comme autrefois cela l’était des routes maritimes) mais cette géographie des réseaux a une forme et cette forme conditionne la vie des habitants. La cartographie des inégalités n’est pas seulement la projection de données statistiques, elle est souvent la conséquence d’un abandon, d’un désintérêt pour un territoire comme l’indique clairement par exemple en Seine-Saint-Denis, la quasi coïncidence des « zones urbaines sensibles » et des territoires mal desservis par les transports en commun lourds (RER, métro et tram).

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Une rocade ferrée associée à la boucle de l’A86

Intérieur/extérieur, limites et continuités

Dans le vaste territoire urbanisé mais entrecoupé de forêts, de parties agricoles et de plateformes logistiques qui constitue le Grand Paris, la limite a changé de nature. Elle ne sépare plus de manière radicale un dedans d’un dehors fondamentalement différents. Le boulevard périphérique parisien qui reprend le tracé de l’enceinte de Thiers (1840-1843) ne longe plus des vignes, des vergers ou des champs. Il sépare tout autant qu’il réunit des milieux de même nature. Et même si pendant longtemps Paris a vu sa banlieue comme un extérieur vacant et y a projeté les infrastructures techniques, les plateformes logistiques, les grandes zones industrielles et les grands secteurs de logement social, nous ne pouvons pas aujourd’hui nous satisfaire de ce point de vue central, centralisé ou centralisateur. Le dehors autrefois « libre » est habité, l’extérieur est un intérieur, l’intérieur du voisin qui supporte mal d’être encore et toujours peu considéré.

Ce changement de point de vue a deux conséquences : la fin d’une pensée de l’extension, la nécessité d’une organisation polycentrique.

La pensée de l’extension qui a si bien correspondu à l’idéologie coloniale considère le territoire extérieur comme disponible, notamment pour y implanter ce qui gêne, quitte à le déplacer un peu plus loin quand la ville s’étend. Nous savons aujourd’hui que le territoire est fini, que les problèmes doivent être résolus sur place et non repoussés chez le voisin ou dans un « encore vide » en hypothéquant l’avenir. La ville sur la ville, pour reprendre l’expression favorite d’Antoine Grumbach, résume cette prise de conscience récente dont nous n’avons pas encore tiré toutes leçons.

Si nous abandonnons l’idée d’une extension toujours possible, la notion de limite alors change de nature. La vraie limite du Grand Paris n’est plus une quelconque forme dessinée à partir du centre – une nouvelle enceinte – mais celle aujourd’hui déjà formée par les champs et les forêts que l’on ne considère plus comme un vide (blanc du papier complice de la table rase) mais comme un plein (de plantes, d’arbres et d’animaux) aussi nécessaire à la vie urbaine que les bâtiments. À l’intérieur de ce vaste territoire, d’autres limites, héritées de l’histoire, anciennes enceintes ou coupures formées par les infrastructures qui découpent la ville et en isolent ou en distinguent des parties. Disons d’emblée qu’il faut se défaire de l’idée de limite comme clôture ou frontière à l’image de l’enceinte médiévale. La limite est poreuse, elle rassemble et relie autant qu’elle sépare ; la distinction n’entraîne pas l’hostilité. Saisi dans sa dimension géographique et paysagère, le territoire du Grand Paris apparaît souvent comme la rencontre de continuités héritées : la vallée d’un ru ou d’une rivière, le tracé d’un chemin ancien et d’infrastructures récentes qui viennent les contrarier. Ces grandes infrastructures difficilement franchissables entrent dans la représentation et l’usage que nous avons du territoire : on est d’un côté ou de l’autre et le point de franchissement n’est pas seulement le lieu où un réseau (la route) en franchit un autre (la voie ferrée ou l’autoroute), il est, surtout si le franchissement coïncide avec un arrêt (gare de RER ou sortie d’autoroute), le lieu d’une polarité potentielle.

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La vallée de la Bièvre comme fil conducteur
 

Le travail de projet peut d’abord retrouver ou mettre en valeur ces continuités pour redonner du sens à l’aménagement qui semble parfois n’exprimer que la rencontre de contraintes contradictoires. C’est d’abord une affaire d’intelligence : permettre de comprendre où l’on est, voir comment le local, le proche, s’inscrit dans un ensemble métropolitain plus vaste. On pense à la vallée de la Bièvre, fil conducteur d’un parc scientifique et technologique, qui peut relier le plateau de Satory à la faculté de Jussieu mais aussi offrir aux (grands) parisiens des itinéraires combinant promenade, sport, visites pittoresques. Mais toutes les autres vallées se prêtent à rassembler les sites qui s’égrènent sur leurs rives.

Des centres

Le second objectif d’un travail de projet pourrait être de reconnaître et de conforter les centres qui ponctuent le territoire urbanisé afin de sortir de la vision trop répandue d’une banlieue étale exclusivement dominée par Paris.

Des centres-villes, c’est-à-dire la vie urbaine faite d’un rassemblement de services, d’un mélange de fonctions, d’une identité historique, d’une animation certaine, cela suppose une facilité d’accès et les centres sont depuis toujours installés sur des carrefours, ce qui se traduit aujourd’hui à l’échelle métropolitaine par des connexions entre les grands réseaux de transports publics (RER et métro, tram et bus modernes confortables et réguliers). Cela requiert un espace public où les habitants se reconnaissent et se rencontrent, sans nostalgie de la place du village, du crieur public et du garde champêtre, sans faire semblant par un décor de pastiche qui ne trompe personne. Cela demande une armature commerciale ponctuée d’équipements et d’institutions qui se développent dans une trame d’espaces ménageant la surprise et créant des différences…

 

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La Métropole comme constellation : polarités, centralités et flux, hypothèses pour le sud-ouest parisien

 

Ces centres existent déjà pour l’essentiel. Les villes historiques viennent en premier à l’esprit (Saint-Denis, Argenteuil, Versailles, Vincennes ou Saint-Germain) puis les nouvelles préfectures (Créteil, Nanterre, Cergy, Évry ou Bobigny). Ces centres rayonnent d’une certaine façon sur un territoire plus vaste que celui de leur propre commune. Soit que l’importance de la ville-mère soit ancienne et que sa force d’attraction soit reconnue et acceptée, soit que l’entente intercommunale fasse émerger une entité nouvelle qui entend jouer son rôle à côté d’une centralité établie. Mais à côté de ces centres majeurs, d’autres centres multiples et de moindre importance fournissent les appuis indispensables de la vie quotidienne et méritent eux aussi d’être reconnus et confortés.

Le Grand Paris doit prendre la figure d’une vaste constellation ponctuée de centres multiples qui procèdent du terrain, de son histoire et des dynamiques qui s’y développement. Massy où deux lignes de RER rencontrent le TGV a dépassé le statut de ville-dortoir qui lui avait été assigné avec la construction du grand ensemble, Noisy-le-Grand n’est plus un fragment d’une ville nouvelle en chantier, Plaine Commune appuyée sur Saint-Denis forment l’amorce d’une nouvelle centralité métropolitaine sur un territoire hier encore en friche. La bonne gouvernance alors ne serait-elle pas de reconnaître simplement ce qui est pour l’aider à se développer, sans idées préconçues, sans arrière-pensée politicienne, sans schéma pré-établi ?


par Philippe Panerai [18-02-2009]

 


 
 
le 24-02-2009 08:40

Trop de vert nuit à la publicité

Trop de vert nuit à la publicité

Les retombées générées par une approche résolument tournée vers l’environnement et l’éthique séduisent les entreprises. Toutefois, entre les produits proposés, l’attitude de ces firmes et leur discours, le décalage s’avère parfois criant. Un fossé pointé du doigt par différents acteurs économiques et sociaux.

Selon un sondage Ipsos commandé par la Région Rhône-Alpes, le mois dernier, pour 87 % des Français, la notion de développement durable évoque en premier lieu l’écologie, mais pas seulement : l’activité économique et financière ainsi que la solidarité sociale y entrent, selon les répondants. Le champ très large réuni par le concept de développement durable et à la très institutionnelle responsabilité sociétale des entreprises - actée par le ministère de l’Environnement -, permettent aux firmes de s’exprimer de manière globale à la fois sur l’impact écologique de leurs activités et sur leurs actions éthiques ou tournées vers l’Homme. Il n’en reste pas moins que ce terrain de communication doit être emprunté à bon escient. Des dérives sont d’ores et déjà pointées du doigt.

Le greenwashing, qui consiste à repeindre en vert ses publications, slogans et affiches dans le but de jouir des retombées positives générées par une attitude tournée vers l’environnement, est aujourd’hui pointée du doigt à tous les échelons de la société. La dernière contestation en date est celle du collectif d’ONG Alliance pour la planète, qui a lancé un Observatoire indépendant de la publicité destiné à scruter la politique de communication des entreprises. L’organisation se veut proche des citoyens et beaucoup plus réactive que l’Association pour une régulation professionnelle de la publicité (l’ancien BVP), dont les avis ne sont que consultatifs. Les agences de notation émettent également leurs griefs : confrontées à cette avalanche de documents plus verts et éthiques les uns que les autres, elles font valoir leur expérience et leur position pour s’aventurer sur ce terrain. Quelques poids lourds de l’économie ont tout simplement dû faire marche arrière !

Le secteur de l’énergie est particulièrement pointé du doigt. Suite aux avis de l’ARPP, Areva a été incitée à ne plus utiliser son slogan « L’énergie au sens propre » et Total a transformé sa signature « notre énergie est votre énergie » en « pour vous, notre énergie est inépuisable ». Quelques entreprises plus éloignées de cette thématique environnementale ont, elles aussi, été tentées de “verdir” leur image. C’est notamment le cas de BNP Paribas, qui a publié un rapport de 214 pages uniquement consacré au développement durable et qui a lancé un blog, Pour un monde qui change. Des risques de confusion subsistent, en particulier lorsque l’aspect écologique est étendu aux participations et initiatives éthiques. L’armement ou les soupçons de corruption viennent perturber ce petit jeu de la communication « positive ».

Mais c’est le secteur automobile qui accumule le plus de griefs. L’idée d’une règlementation spécifique au matériel de transport poursuit son chemin, comme le proposait l’an dernier l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie : « l’information, pour les véhicules, sur les taux d’émission de CO2 n’est pas systématiquement affichée, même en cas d’argumentation écologique. Elle n’est en effet actuellement obligatoire que pour certains supports publicitaires. Compte tenu de l’intérêt de cette donnée pour une bonne information des consommateurs, la question se pose de la généraliser », suggérait-t-elle.

Afin d’éviter trop de problèmes liés à cette question, les entreprises sont de plus en plus tentées de concevoir des gammes de produits en prise directe avec l’environnement ou la responsabilité sociale - fonds de placements éthiques, véhicules électriques… -. Il n’en reste pas moins que cette approche reste, par sa nature, limitée. Et ce ne sont pas les mesures d’auto-régulation qui changeront radicalement la donne, explique à L’Express Jacques-Olivier Barthes, de l’Alliance pour la planète : « Il y a un problème d’évaluation des publicités en amont. Le système n’est pas étanche et on voit qu’il y a des gros poissons qui traversent le filet. Il y a eu des modifications positives mais on voit que le système est très largement perfectible ».

 


 
 
le 20-02-2009 07:41

Mobilité à longue distance : le train gagne du terrain (IN Localtis)

publié le 19 février 2009

La voiture reste de loin le mode de transport privilégié des Français, qui l'utilisent pour 72% de leurs déplacements à longue distance (plus de 100 km du domicile) mais le train progresse, avec une part de 16%. C'est ce qui ressort d'une étude consacrée à la mobilité à longue distance en 2007 que vient de publier le Commissariat général au développement durable (CGDD). 


Pour les déplacements professionnels, la part modale du train (29,1%) a fortement augmenté : en nombre de voyages avec nuitées, elle a gagné  4 points, au détriment de tous les autres modes de transport et pour les allers-retours dans la journée, jusqu'à 7 points au détriment de la voiture. A l'opposé, celle-ci a plus que conforté sa position dominante pour les déplacements personnels, avec une part de 77%. Au total, les Français âgés de quinze ans ou plus ont effectué en 2007 236 millions de voyages à longue distance (+4,2% par rapport à 2006) et parcouru 232 milliards de kilomètres (+3,3%). "Cette reprise de la mobilité résulte avant tout de la croissance des allers-retours dans la journée et en particulier de ceux réalisés pour motif professionnel", note le CGDD qui constate une légère diminution de la distance moyenne parcourue. La voiture représente 49% de l'ensemble des distances parcourues, l'avion 35%, le train 12% et l'autocar 2,7%.


Le CGDD s'est aussi penché sur la répartition des voyages en fonction des zones d'études et d'aménagement du territoire (ZEAT) et constaté d'importantes disparités. L'Ile-de-France est largement prédominante : ses habitants effectuent à eux seuls 28% des voyages personnels et 30% des voyages professionnels. A l'autre extrêmité, le Nord-Pas-de-Calais a la population la moins mobile avec seulement 3,8% des voyages personnels. L'étude montre aussi que le choix des modes de transport des voyages personnels varie beaucoup d'une grande région à l'autre en fonction de la plus ou moins grande proximité des destinations  et de l'offre de transport. Ainsi les habitants des régions du littoral passent leurs vacances d'abord au sein de leur région ou des régions limitrophes et ont plus souvent recours à la voiture tandis que les Franciliens et les habitants de l'Est de la France s'"expatrient" plus volontiers pour leurs vacances  et prennent davantage le train ou l'avion. Enfin, le Bassin parisien est la grande région de départ où les allers-retours dans la journée sont les plus nombreux.

 

Anne Lenormand
 


 
 
 

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