le 06-11-2008 12:14
LA FEDERATION NATURE ENVIRONNEMENT COMMUNIQUE LE PROJET DE LOI "GRENELLE 2"
Info
presse
Mercredi 5 novembre
2008
projet
de loi "Grenelle 2"
bonjour,
Veuillez trouver, en
cliquant sur les liens ci-dessous, la version du projet de loi "Grenelle
2" adressée aux acteur du Grenelle de
l'environnement.
http://www.fne-old.com/GP/actualite/PJL_transition_environnementale_expose_%20motifs_Rose.pdf
http://www.fne-old.com/GP/actualite/PJL_Transition_environnementale_Rose.pdf
Un débat portant sur
ce projet de loi sera organisé dans le cadre du Comité de suivi
"Grenelle", qui se réunira demain, jeudi 6 novembre à
18H (Hôtel Roquelaure, 246 boulevard Saint-Germain
75007 PARIS). La délégation FNE sera composée de Christian
Garnier (Vice-Président / 06 18 81 73 79),
Bruno
Genty (administrateur / 06 83 09 75 79) et
Arnaud
Gossement (porte-parole / 06 34 65 86
92).
le 05-11-2008 16:17
Ecoquartiers, l'heure est à l'innovation (in Actu environnement du 5/11/2008)
Le plan « villes durables » présenté par Jean-Louis Borloo, le ministre
de l'Ecologie, de l'énergie, du développement durable et de
l'aménagement du territoire à l'occasion du Conseil des ministres du 22
octobre, a été officiellement lancé avant hier. Ce plan vise à répondre
aux engagements du Grenelle pris en termes d’urbanisme et d’aménagement
du territoire. Le projet de loi Grenelle 1 prévoit en effet que l’Etat
encouragera la réalisation par des agglomérations volontaires de
programmes globaux d’innovation énergétique, architecturale et sociale
en continuité avec le bâti existant.
Le plan prévoit par conséquent la création d’un pôle d’excellence à
Marne-la-Vallée composé d’experts de haut niveau chargés de mettre en
valeur les opérations exemplaires d’aménagement et d’accompagner
l’ensemble des actions engagées.
Récompenser les écoquartiers exemplaires et diffuser les bonnes idées
En parallèle, un concours est lancé à destination des collectivités
travaillant sur des projets d’éco-quartiers. Pour être retenu, un
projet doit s’inscrire dans la continuité des projets territoriaux
environnants et s’appuyer sur les outils et documents de planification
déjà existants (Plan local d’urbanisme, plan d’occupation des sols).
Plus largement, il doit être démontré que le projet d’écoquartier
bénéficie non seulement au territoire dans lequel il s’inscrit, mais
aussi aux territoires limitrophes.
Un jury, organisé par le MEEDDAT et regroupant des professionnels et
des associations de différentes origines, analysera les différents
dossiers et sélectionnera les écoquartiers exemplaires qui
constitueront un « club opérationnel ». Ces projets bénéficieront de
l’appui technique et financier de l’Etat et notamment des Centres
d’Études Techniques de l’Équipement (CETE) de Bordeaux et de Lyon et de
l’Ademe.
Parmi les projets retenus dans le club opérationnel, des distinctions «
ÉcoQuartiers exemplaires » seront décernées aux projets les plus
performants sur l’une des sept dimensions suivantes : eau, déchets,
biodiversité, mobilité, sobriété énergétique et énergies renouvelables,
densité et formes urbaines et éco-construction. Enfin, un grand prix
national sera décerné au projet d’écoquartier répondant le mieux aux
sept enjeux.
Les dossiers de candidatures sont à transmettre jusqu’au 19 février
2009 à la direction générale de l’Aménagement, du Logement et de la
Nature du MEEDDAT. Les écoquartiers retenus seront connus en juin 2009.
Une démarche similaire à l’échelle de la ville
Une promotion équivalente est prévue à l’échelle de la ville à travers
la démarche EcoCités. Elle vise à identifier les agglomérations qui, en
partenariat avec les acteurs économiques, sociaux, et institutionnels,
se portent volontaires pour initier une démarche novatrice en matière
de conception urbaine. Ces projets doivent concerner une aire urbaine
significative, dont la population avoisine ou excède les 100.000
habitants et dont l’accroissement de la population prévu est de 30 % ou
50.000 habitants dans un horizon maximal de 20 à 25 ans.
Sachant que la notion de ville durable est complexe et quelque peu
abstraite, aucun dossier-type n’est imposé. Les conclusions du Grenelle
de l’environnement ont néanmoins mis en évidence des axes de réflexions
: maîtrise de la consommation d’espaces naturels et agricoles,
compacité des formes urbaines, encadrement de la publicité, modèle de
construction dépassant les objectifs du Grenelle, modèle d’urbanisme et
de transports sobres en énergie, gestion exemplaire de l’eau,
prévention et traitement des risques naturels et industriels…
Sur le plan économique, il s’agit de privilégier notamment la qualité
de la dynamique économique, les synergies avec les pôles de
compétitivité ou les systèmes productifs locaux déjà présents, le
développement de l’économie locale et des circuits courts, le
développement numérique du territoire, etc.
Enfin le pilier social et sociétal du projet doit s’atteler à favoriser
la mixité sociale en développant des capacités d’accueil significatives
pour les personnes les plus fragiles, l’implantation de services à la
personne facilitant le développement de l’emploi local ou encore le
maintien ou amélioration de l’équilibre fonctionnel du territoire et la
recherche de cohésion urbaine.
Les dossiers de candidatures doivent être déposés au plus tard le 30
mars 2009. Après une période de dialogue entre les porteurs de projets,
le Haut Comité pour la ville durable et les services de l’État, 5 à 7
EcoCités seront désignées avant la fin de l’année 2009. 3 à 6 mois
après l’annonce, chaque ÉcoCité devra signer une convention avec l’État
et pourra bénéficier d’appui technique et financier pour la réalisation
du projet.
La démarche Ecocités est accompagnée d’un appel à projet « transports
publics » visant à aider les collectivités locales à accélérer le
développement de transports collectifs en site propre. Rappelons que le
projet de loi issu du Grenelle de l’Environnement prévoit que les
collectivités territoriales devront développer ces modes de transports
et les porters en quinze ans, de 329 à 1.800 kilomètres.
F.ROUSSEL
le 05-11-2008 15:51
Les tours sont elles compatibles avec le Grenelle ?
Les tours sont elles compatibles avec le Grenelle ?
Les tours ont la réputation d’être de très gros consommateurs
d’énergie. En moyenne leur consommation d’énergie primaire est
supérieure à 500 kWh/m²/an, et cette consommation peut atteindre dans
certains cas 1.000 kWh/m²/an, et même plus de 1500 pour quelques tours
de la Défense.
Or elles sont au coeur d’un débat aujourd’hui pour savoir si elles pourraient légitimement être une façon de densifier la ville.
Olivier Sidler, fondateur du cabinet Enertech, offre une réponse argumentée à la question.
<cite>
Le
mouvement des "Green towers" a maintenant plus de dix ans. La première
tour verte au monde a été la Commerzbank Tower à Frankfort en
1997.Depuis, quelques dizaines de tours vertes ont été érigées avec la
volonté, sincère ou non, de faire des bâtiments de haute qualité
environnementale, doublée d’un effort sur la consommation d’énergie. La
plus intéressante de ces tours, du point de vue de la consommation
d’énergie, est la Post Tower à Bonn (livrée fin 2002), parce qu’elle a
été conçue par le meilleur bureau d’études thermiques allemand
(Transolar) et que sa conception s’est faite en bonne intelligence
entre l’architecte et tous les membres de l’équipe. Il s’agit, comme
toutes les tours actuelles, d’un bâtiment de bureaux. C’est aujourd’hui
la tour verte la moins consommatrice du monde.
La consommation
prévisionnelle d’électricité (tous usages confondus) était de 117
kWh/m²/an, soit en énergie primaire avec un coefficient primaire/final
de 3, une consommation de 350 kWh/m²/an. Mais la campagne de mesure
faite par Transolar a montré que, par rapport aux prévisions, la
consommation réelle était supérieure de 33 % pour le chauffage et de 67
% pour les consommations électriques et s’élevait à 120 kWh/m²Shon/an
d’électricité et à 60 kWh/m²Shon/an de chaleur, soit 448 kWh/m²Shon/an
en énergie primaire avec les coefficients de conversion réels (et non
conventionnels) en France (primaire/final : 3,23 ; urbain : 1).
Rapportées à la surface utile ces valeurs seraient respectivement 130,
67 et 500 kWh/m²/an.
Pour fixer les idées, le bâtiment de
l’INEED que nous avons livré en 2006 à la gare TGV de Valence (surface
utile : 2618 m²) est aujourd’hui le bâtiment de bureaux le moins
consommateur de France. Sa consommation est de 25 kWh/m²/an de gaz pour
le chauffage, et de 21 kWh/m²/an d’électricité pour l’ensemble des
autres usages. La consommation totale exprimée en énergie primaire pour
l’ensemble des usages est de 82 kWh/m²/an. C’est 6,6 fois moins que la
meilleure tour verte actuellement dans le monde.
Les décisions
prises lors du Grenelle de l’Environnement vont poser un problème très
clair aux tours, quelles qu’elles soient, et aux tours vertes en
particulier. En effet, à compter de 2012, tous les bâtiments neufs
devront avoir le niveau de performance du label "BBC-Effinergie" qui
fixe à 50 kWh/m²/an la consommation d’énergie primaire pour le
chauffage, le rafraîchissement, l’eau chaude sanitaire, l’éclairage et
les auxiliaires de chauffage et de ventilation. Cette valeur peut aller
jusqu'à 65 kWh/m²/an en fonction de la zone climatique.
Elle serait
de 60 kWh/m²/an à Grenoble. Or dans la tour verte la plus performante
du monde aujourd’hui, la consommation atteinte pour ces usages est de
112 kWh/m²/an d’électricité, soit de près de 300 kWh/m²/an d’énergie
primaire. C’est à dire 5 fois trop....
Mais la seconde décision
prise lors du Grenelle est qu’en 2020, tous les bâtiments neufs en
France devront être des bâtiments à énergie positive.
Si les
dispositions du Grenelle de l’Environnement peuvent paraître excessives
à certains, elles n’en restent pas moins les seules mesures à prendre
face à l’urgence énergétique et climatique. Dans une interview au
journal Le Monde datée du 7/7/2008, le président du GIEC, M. Pachauri,
a déclaré qu’il ne restait plus que sept ans pour inverser la courbe
mondiale des émissions de gaz à effet de serre, après quoi la machine
climatique s’emballera.
Que faudrait-il faire pour réduire la consommation d’énergie des tours de façon à atteindre le niveau de 60 kWh/m²/an ?
Reprenons les postes de consommation un à un :
-Le chauffage:
Les
tours sont en général presque entièrement vitrées, ce qui est une
hérésie énergétique. La première disposition serait de réduire
considérablement la surface de vitrage en ne laissant qu’une partie
vitrée de un mètre de hauteur. Mais une des conséquences des grandes
surfaces vitrées observées dans les tours est l’effet « paroi froide »
qui impose de chauffer à 22°C, ce qui augmente considérablement
(d’environ 40 à 45 %) la consommation.
Cet ensemble de mesures pourraient ramener à 12 ou 15 kWh/m²/an les besoins de chauffage (mais pas encore la consommation !).
La
consommation de chauffage sera fortement réduite si on utilise une
pompe à chaleur couplée avec des systèmes de pieux géothermiques,
notamment dans les structures du bâtiment. Plusieurs tours vertes ont
utilisé ce système qui permet à la fois de réduire les consommations de
chauffage et de rafraîchissement. Le chauffage pourrait alors ne plus
représenter que 5 kWh/m²/an (par ces systèmes on a même atteint 2
kWh/m²/an dans un projet de bureaux à Grenoble).
-La ventilation:
Il
faut enfin comprendre qu’il n’y a aucune obligation à utiliser 3 vol/h
pour la ventilation alors que moins d’un volume pourrait suffire sans
difficulté. Il faut aussi systématiquement mettre en oeuvre des
ventilations double flux avec récupération de chaleur.
Enfin, pour
minimiser la consommation électrique des ventilateurs, il faudrait
ventiler à l’horizontal, étage par étage ce qui éviterait les systèmes
en toiture, et travailler à débit variable en fonction du taux
d’occupation (détection de présence dans les bureaux).
-Le rafraîchissement estival:
C’est
un des plus gros problèmes dans les tours qui sont généralement de gros
consommateurs de climatisation. Il faut, comme le font beaucoup de
tours vertes, généraliser l’ouverture des fenêtres afin de faire la
nuit du free cooling et de stocker de la fraîcheur dans la structure.
La Post Tower de Bonn a mis ces dispositions en oeuvre et a minimisé
les besoins de rafraîchissement (3 kWh/m²/an).
-La consommation des auxiliaires
Elle
sera réduite par des systèmes de pompes et de ventilateurs à vitesse
variable, par une étude des réseaux pour qu’ils aient une faible perte
de charge, etc. Mais une tour, du fait des longueurs à parcourir pour
les différents fluides, sera toujours très consommatrice en
auxiliaires, et il sera difficile d’atteindre le niveau que l’on a
atteint dans le bâtiment de l’INEED (5 kWh/m²/an d’électricité).
Tablons sur 10 kWh/m²/an.
-La bureautique:
Nous avons montré
depuis longtemps par campagnes de mesure que la bureautique était un
des problèmes fondamentaux à régler si on voulait faire des bâtiments à
faible consommation. La consommation moyenne en France est de 40
kWh/m²/an (électricité), mais l’usage de portables permet de diviser
par 10 cette valeur. On peut conserver 4 ou 5 kWh/m²/an.
-L’éclairage
Là
aussi les solutions sont connues. Il faut diminuer le niveau
d’éclairement dans les zones de bureaux (nous avons mis 150 lux dans le
nouvel hôtel de la Région Rhône Alpes) et mettre un éclairage
individuel, et si possible réglable, sur la tâche de travail. Le niveau
de consommation peut descendre à 5 ou 6 kWh/m²/an d’électricité,
peut-être 8 dans une tour à cause de la profondeur. Asservir ensuite
l’éclairage à la présence et à l’éclairage naturel dans certains zones
près des fenêtres.
-Les ascenseurs
Ils restent un très gros
problème dans les tours. Dans l’exemple allemand, il représente 15 % de
la consommation totale d’électricité de la tour. On peut améliorer cela
par des techniques qui fonctionnent bien dans les petits immeubles mais
perdent un peu d’intérêt dans les tours (vitesse variable). Il existe
aussi des ascenseurs dits "double deck" comportant deux niveaux et qui
desservent deux étages à la fois. Mais ils sont délicats à faire
fonctionner.
Les ascenseurs resteront toujours le point faible des tours. Et ils sont inévitables.
Conclusions
Le bilan des dispositions précédentes, sur les cinq usages du label BBC, est le suivant :
- chauffage : 5 kWh/m²/an
- rafraîchissement : 3 kWh/m²/an
- ventilation : 10 kWh/m²/an
- auxiliaires : 10 kWh/m²/an
- éclairage : 8 kWh/m²/an
Total
de la consommation d’électricité : 36 kWh/m²utiles/an, soit 93
kWh/m²utiles/an d’énergie primaire avec le coefficient officiel de
conversion français (2,58) qui ne reflète pas la réalité physique
rappelons le (le vrai coefficient est 3,23 ce qui ferait 116 kWh/m²/an).
Si
on considère l’ensemble des usages (et pas seulement les cinq usages du
label BBC), la consommation d’électricité pourrait au mieux être de 60
kWh/m²utiles/an, soit une consommation en énergie primaire de 155
kWh/m²utiles/an (et même 194 kWh/m²utiles/an avec le coefficient de
conversion réel). Mais il faudrait des efforts conséquents pour
atteindre ce résultat, et il serait probablement aussi nécessaire
d’associer les futurs utilisateurs lors de la conception de la tour,
afin de leur faire comprendre très tôt le poids de leur comportement
sur le résultat final.
Il reste l’idée de s’orienter vers le
bâtiment à énergie positive. La production par éoliennes n’est a priori
pas une bonne idée en site urbain (écoulement très turbulent au lieu
d’écoulement laminaire, ressources de vent réduites, ce qui dégrade les
performances). Il reste le photovoltaïque. Mais la toiture est
totalement insuffisante du fait du grand nombre d’étages et il faudrait
placer des panneaux en façades. Compte tenu de la perte de rendement dû
au déficit d’ensoleillement sur les façades Est/Ouest et Nord, et
surtout des ombres portées par les bâtiments proches, il faudrait
couvrir intégralement la tour de photopiles pour un résultat de toute
façon insuffisant et de fort mauvais rendement. Mais il est très peu
probable que l’on arrive à obtenir un bâtiment à énergie positive, on
en sera même très loin.
Malgré les efforts importants que l’on
pourrait faire, on voit que l’objectif qui sera imposé par le Grenelle
de l’Environnement en 2012 à toutes les constructions neuves n’est
guère compatible avec une tour, fût elle verte.</cite>
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