le 13-09-2008 18:56
LE POINT DE VUE D'ERIC MARRO SUR "DENSITE ET DEVELOPPEMENT DURABLE"
D’accord à 100% sur la recherche de la densité comme moyen nécessaire à
la réduction des émissions de CO2 et du « grignotage » (ne devrait-on
pas dire « gloutonnage ») des terres ressources naturelles, mais je
voudrais faire, non pas une réserve, mais une remarque : le discours
sur la densité et sa justification écologique ne doit pas masquer un
autre chantier de l’urbanisme du XXIème siècle à savoir celui de la
mixité, de la lutte contre les exclusions et de la sociabilité de
l’urbanisme. Discours déjà ancien mais ô combien moins consensuel et
plus difficile encore à traduire en acte.
Ce texte très « grenellien » a le mérite de dire et redire très
pédagogiquement, ce qui finalement aujourd’hui revient assez souvent
dans les travaux des SCOT ou des PLU, avec, reconnaissons-le, pas le
bonheur que l’on souhaiterait et il convient, comme tu le fais de
remettre l’ouvrage sur le métier.
Toutefois, lorsque l’on parle de densité à l’hectare, on parle de
logements (notamment dans les SCOT) mais on ne parle pas des espaces
servants, des équipements structurants et des équipements liés au
fonctionnement du quartier.
Lorsque l’on énonce une densité de 35 logements à l’hectare par
exemple, un calcul simpliste pour traduire les orientations du SCOT ou
du PADD des PLU en règlement peut nous conduire à une erreur de COS
redoutable si l’on n’intègre pas la notion de mixité fonctionnelle.
En effet 35 logements à l’hectare par exemple, en collectif ou maisons
de ville donne généralement un COS de 0,25 à 0,30. L’objectif ne me
paraît pas atteint si on en reste là. Il faut à ce niveau parler des
autres composants urbains. Les élus (mais aussi beaucoup de
techniciens) les oublient souvent, et lorsque l’on propose un COS de
0,6 0,7 ou à 0,8 on a toute une démonstration à faire pour expliquer
que l’on reste compatible avec le SCOT et que l’on ne « bétonne pas
comme un promoteur » ! Il me paraît donc souhaitable que cette notion
figure clairement dans les orientations des SCOT ou des PADD des PLU en
précisant bien que lorsqu’on parle de x logements à l’hectare, c’est
sans compter ces autres composants que sont les commerces, les services
les bureaux, les équipements publics, d’éventuelles entreprises….
Si je fais ce commentaire c’est pour attirer l’attention sur le fait
qu’il ne faut pas se focaliser sur un point du problème et engraisser
l’arbre qui cache la forêt. Et en cela le Grenelle est assez incomplet.
Le Développement Durable passe aussi par la prise en compte de la
question sociale par les rapports humains qui favorisent la solidarité
et la sortie de l’isolement et de l’anonymat : d’où la mixité
fonctionnelle et sociale à rechercher.
L’idée du COS minimum est très intéressante mais on peut aussi pousser les idées suivantes :
- Rebaptiser les « zones des PLU » par « quartier » avec si possible le
nom toponymique (Je profite ici pour souligner combien ce mot de
quartier est peu présent des discours même des urbanistes, atteints que
nous sommes de «zonite » aiguë. )
- Instituer des COS minimum et maximum pour chaque composant urbain.
Par exemple :
Composants Urbains minimum maximum
Logements libres 0,25 0,50
Logement social 0,10 0,25
Bureaux et services 0,05 0,20
Commerces 0,00 0,20
Espaces publics 0,00 0,20
COS global 0,40 1,35
Un tel système permet à la collectivité, qui doit rester le seul garant
d’un projet urbain cohérent, pensé, composé et structuré en fonction
d’une projection urbaine globale, d’imposer plus facilement un contenu
urbain aux opérateurs sans avoir à souffrir de l’excuse de marché
immobilier et ou prix de sortie. En effet, en imposant la réalisation
de x m² de bureau, la SHON correspondante ne vient pas en déduction de
la SHON que le pétitionnaire aurait affectée au logement, mais s’ajoute
à celle-ci.
Cela impliquera de nouvelles pratiques :
De nouvelles règles de négociation foncière
De nouvelles pratiques de management de projet chez les acteurs privés et publics,
Réforme du corps des instructeurs qui devra compter de véritables
urbanistes en capacité de gérer des projets plus que des règles.
Une refonte complète des PLU et des SCOT reboostés dans une dimension d’outil de développements sociaux et urbain.
Une refonte du système des CU qui devraient devenir obligatoires et
être de véritables outils d’information préalable ouvrant la phase de
définition du programme urbain de l’opération.
Eric MARRO, Urbaniste Qualifié OPQU, Membre de la SFU.
le 08-09-2008 12:41
Conférence internationale « ville durable et architecture méditerranéenne »
Patrick JAUBERT
président de l'Union régionale des urbanistes de PACA
le 03-09-2008 07:39
LES INTERCOMMUNALITES ET L'URBANISME (in L'URBAIN)
Dominique Musslin est vice-président de la Société française des urbanistes
(SFU) et membre de l’Union régionale des
associations d’urbanistes. Pour lui, il n’y aura point de gestion efficace des
questions d’urbanisme sans un transfert à moyen terme des décisions à l’échelle
intercommunale.
le 02-09-2008 08:41
LA PREMIERE ECO-VILLE DU MONDE EST CHINOISE: DONGTAN
http://fr.wikipedia.org/wiki/Dongtan
le 01-09-2008 09:20
in URBAPRESS: VILLE DURABLE, REORIENTER LE PROGRAMME EUROPEEN JESSICA
Le séminaire franco-allemand de Paris Marne la Vallée organisé par la SFU (Société française des urbanistes) et la DASL (urbanistes allemands) qui s'est déroulé le 13 juin sur "les outils et le financement de la ville durable" venait préciser les défis urbains de la Présidence française de l'Union européenne.