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Titre du blog : L'URBANISTE QUI TENTE L'URBANISME DURABLE
Auteur : urbaniste
Date de création : 23-08-2008
 
posté le 05-11-2008 à 09:26:20

SNCF-RFF : quand la stratégie de Pépy déraille (in BAKCHICH)

BIG BIZNESS / Confidentiels

SNCF-RFF : quand la stratégie de Pépy déraille

lundi 3 novembre

Dans la guéguerre permanente qui oppose Réseau Ferré de France à la SNCF, cette dernière vient d’enregistrer un camouflet. Pas moins de trois membres du gouvernement, Eric Woerth, Jean-Louis Borloo et Dominique Bussereau, (prévue, Christine Lagarde était retenue ailleurs ) - se sont déplacés au siège de RFF lundi 3 novembre pour annoncer l’effort sans précédent de l’Etat : 2,6 milliards d’euros par an jusqu’en 2012 pour rénover le réseau existant. De quoi conforter le gestionnaire des rails. Et ruiner le récent coup de billard à trois bandes tenté par Guillaume Pépy, le vibrionnant patron des cheminots.

Beaucoup soupçonnent en effet la SNCF d’avoir téléguidé le sénateur UMP du Haut-Rhin Hubert Haenel pour dézinguer RFF. Après avoir fait des pieds et des mains auprès du gouvernement pour se voir confier il y a quelques mois la réalisation d’un rapport sur l’organisation du rail, l’élu a rendu son travail début octobre. Contraires au développement de la concurrence, ses propositions ont suscité les foudres de Bruxelles. Et la grande consternation du gouvernement déjà dans le collimateur de la Commission européenne.

Ex-administrateur de la SNCF, Haenel proposait peu finement de réduire comme peau de chagrin les pouvoirs de RFF. Et de confier à une filiale de la SNCF la question stratégique de la fabrication et de l’attribution des sillons - l’équivalent des créneaux horaires dans l’aérien – aux compagnies ferroviaires. Une sorte de retour en arrière. Or le gouvernement souhaite au contraire un transfert complet vers le gestionnaire du réseau de cette compétence exercée historiquement par la SNCF. Mais impossible aujourd’hui de l’annoncer clairement sans réveiller les foudres des syndicats cheminots.

Cerise sur le gâteau, en marge de la petite fiesta du 3 novembre, Bussereau s’est payé Pépy devant les journalistes au sujet des ruptures de caténaires à répétition pas « toujours dues à une usure des câbles mais parfois à des mauvaises manipulations des pantographes par les conducteurs de train », a estimé le secrétaire d’Etat aux transports.

Malgré les ruptures de caténaires, il y a toujours de l’électricité dans l’air…