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Titre du blog : L'URBANISTE QUI TENTE L'URBANISME DURABLE
Auteur : urbaniste
Date de création : 23-08-2008
 
posté le 13-01-2009 à 16:59:27

« Les colonialistes verts » et le droit des peuples - Publié le 12-01-2009

L'actualité écologique commentée depuis Bruxelles, capitale de l'Europe.


Le titre de la présente rubrique est emprunté au « Nouvel Observateur » qui, sur une page complète, stigmatise les « riches philanthropes écolos ou des ONG » qui achètent de vastes espaces au détriment des hommes qui y vivent, souvent depuis des siècles.

 

De bons sentiments ?

Certaines grosses fortunes ont la fibre écologique, selon le magazine. Elles s'inquiètent du réchauffement climatique, déplorent la déforestation de certaines régions, telle l'Amazonie considérée comme le poumon de la terre, qui procure 20% de son oxygène et 30% d'eau.
Donc, haro sur l'abattage massif d'arbres qui, comme on le sait, absorbent énormément de CO2. Ainsi, plus près de nous, mais à une échelle très réduite, la Forêt de Soignes joue ce rôle et est considérée comme le poumon vert de la capitale de l'Europe.
Dès lors, sur ce constat scientifique, certains riches rachètent des pans entiers de ladite Amazonie, ce qui n'a pas l'heur de plaire aux autorités brésiliennes :
- Ces gens se comportent en véritables colons verts !

Ce même phénomène se rencontre en Argentine où des nantis veulent créer un immense parc national privé.


Et le droit des peuples ?

A première vue, l'idée paraît intelligente et son aspect écologique fort attrayant. Il est même question pour des associations écologistes de donner la possibilité aux citoyens de verser 30 euros et, de la sorte, acheter 2.000 m² de forêt en Inde (pour sauver des éléphants) ou en Amérique du Sud (pour préserver une terre riche en biodiversité), voire un bout d'Equateur pour 55 euros en guise de cadeau à l'occasion d'un anniversaire ou d'un mariage !
Mais, ce « commerce » a une face cachée peu reluisante : la sauvegarde de la nature passe avant la reconnaissance des droits des peuples locaux, souvent indigènes.

 

Ainsi, des « réserves écologiques » deviennent des terres d'expropriation et d'éviction sans le moindre scrupule.
Aux « Amis de la Terre » on souligne cette situation avec véhémence :
« Différentes ONG américaines ont une vision « conservationniste », celle où l'homme n'a pas sa place dans la nature. »
Certains organismes, comme « Amis de la Terre », veillent à répercuter cette politique scandaleuse et sont relayés par des médias tels « Le Nouvel Observateur » et « Fréquence Terre ».
Déjà, des « écocolonialistes » modifient leurs discours et parlent, à présent, de « participation des populations locales ».
C'est la moindre des choses !

Pierre Guelff.