Déplacements
publié le 15 janvier 2009
Les transports publics urbains ont une bien
meilleure image que la voiture pour les déplacements en ville, selon
une étude BVA (1) pour l'Union des transports publics et ferroviaires
(UTP) qui vient d'être rendue publique. Dans 57% des cas, les personnes
interrogées émettent des jugements positifs sur les transports publics
contre 34% de jugements négatifs. 28% les considèrent comme un mode de
déplacement pratique et 10% comme un mode de déplacement utile, voire
indispensable. Par comparaison, la voiture en ville recueille 75%
d'appréciations négatives et 28% d'appréciations positives. Parmi les
éléments négatifs sont cités le plus souvent les problèmes de
circulation (47%), de stationnement (26%) et de pollution (14%).
Parmi les qualités attribuées aux transports en commun, la commodité
vient en premier (28%), devant l'utilité (10%), la réduction de la
pollution (9%) et le moindre coût comparé à la voiture (8%). Les
éléments négatifs portent sur les "désagréments" (8%) des transports
publics, le trop grand remplissage (7%), les mauvaises dessertes (5%)
et les attentes (5%). Les citations négatives sont souvent émises par
les habitants d'Ile-de-France (47%).
D'après ce sondage, les coûts et le sentiment d'insécurité ne sont pas un frein à l'utilisation des transports publics en ville. Une majorité des personnes interrogées a le sentiment que la part de leur budget consacrée aux transports publics n'a pas changé (48%) ou a diminué (8%), alors que 41% ont l'impression que cette part a augmenté. Seulement 3% des personnes interrogées jugent leurs prix trop élevés (alors qu'ils sont 6% à estimer que la voiture revient cher). Quant au sentiment d'insécurité, il n'est cité que par 1% des sondés et arrive loin derrière les critiques liées aux grèves, aux contraintes horaires, etc.
54% des personnes interrogées utilisent les transports publics pour se rendre sur leurs lieux de loisirs. Mais seuls 36% des sondés les empruntent pour aller faire leurs courses et 34% pour se rendre sur leurs lieux de travail ou d'étude. Ce sont les habitants de la région Ile-de-France et des agglomérations de plus de 200.000 habitants qui utilisent le plus les transports publics. Les jeunes de 18 à 24 ans les utilisent aussi davantage que la moyenne. Les motivations avancées pour emprunter plus souvent les transports publics sont la baisse de la pollution (37% des réponses), la hausse du prix de l'essence (31%) et le problème des embouteillages (18%).
Parmi les pistes pour les améliorer, 70% des sondés les prendraient davantage s'ils étaient "plus fréquents", 64% s'ils étaient moins chers et 62% s'ils étaient plus ponctuels. Les personnes interrogées mentionnent aussi l'information sur les lignes (55%) comme critère d'amélioration et souhaitent des transports plus modernes (50%) et plus confortables (49%). Elles demandent également la création de lignes express (36%) et de voies réservées aux bus (27%). Les 18-24 ans se distinguent encore de la moyenne en étant les plus demandeurs de mesures pour améliorer les transports publics et pouvoir les prendre davantage.
Anne Lenormand