Pour
sa troisième édition, le Global Award for Sustainable Architecture,
grand prix international d'architecture durable, a sélectionné le 6
avril à Paris les cinq lauréats 2009. La démarche originale de ce prix
est de rassembler, autour d'une même éthique, des architectes de
différents continents qui partagent la même approche de l'habitant.
Le Global Award for Sustainable Architecture
permet au grand public de découvrir les démarches d’architectes du
monde entier. Sélectionnés par un comité scientifique, cinq architectes
sont en lice pour le Prix 2009. L’Allemand Thomas Herzog, le Norvégien
Sami Rintala, Diébédo Francis Kéré, vivant entre l’Allemagne et le
Burkina-Faso, l’Indien Bijoy Jain et les Français Patrick Bouchain et
Loïc Julienne. Sur la base du concept proposé par l’architecte et
critique Jana Revedin, le Global Award ne récompensera pas
ces architectes pour les bâtiments qu’ils ont construit mais parce
qu’ils partagent l’éthique du développement durable et qu’ils ont
construit au fil des années une démarche à la fois innovante et
attentive, aux contextes, aux sociétés, à la diversité. Pris en
exemple, ils pourront stimuler la prise de conscience des enjeux
écologiques dans le monde et une attention aux pays du Sud.
La première construction est en cours
L’autre facette du Prix est la Collection Manifeste d’Architecture.
Il s’agit de constituer un musée d’architecture à ciel ouvert, en
construisant chaque année un projet public dans une des 51 communes de
l’Opération d’intérêt national Seine Aval, initiée par le Conseil général des Yvelines.
Les programmes répondent à des besoins précis des communes. Ils sont
différents chaque année mais il s’agit toujours de petits bâtiments
publics. Ils sont réalisés par chacun des primés du Global Award for
Sustainable Architecture. En 2007, l’autrichien Hermann Kaufmann, fut
le premier à obtenir cette distinction. Il a conçu un gîte urbain à
Chanteloup-les-Vignes qui est en cours de réalisation. L’architecte
sud-africaine Carin Smuts, seconde primée, travaille actuellement sur
le projet d’un commerce multiservices à Follainville-Dennemont.
Transposant la méthode qu'elle utilise avec succès en Afrique du Sud
dans les town-ships, elle a conduit 3 workshops avec les enfants, les
habitants, les élus pour cerner au mieux leurs besoins, leurs attentes,
leurs désirs. L'idée que Carin Smuts développe à partir de son
expérience des workshops est de créer différents espaces interactifs,
plutôt qu'un seul bloc de 200 m2.
Véronique Giraud