Retenue
dans le cadre du concours Europan, la Ville gardoise d'Alès se lance
dans la conception d'un éco quartier à proximité de la gare. 100 archis
se sont portés candidats…
Engagée dans la transformation de la ville en espace de « bien-vivre »,
l'ancienne cité minière d’Alès projette l’édification d’un éco quartier
autonome en énergie et parfaitement intégré à l’environnement naturel.
C’est sur une friche ferroviaire de dix hectares, entre colline
pavillonnaire et centre-ville, que ce dernier élira domicile. A terme,
il accueillera près de 10 000 habitants supplémentaires.
C’est dans le cadre du concours d’urbanisme Europan 10, lancé à
l’échelle communautaire, que le projet de la ville d’Alès a été retenu.
Pour mémoire, l’objet d’Europan est de susciter des projets
architecturaux et urbains innovants dans le contexte social et
économique d’aujourd’hui, et d’aider leurs jeunes auteurs à accéder à
la commande. 6 sites en France, dont Alès, ont été sélectionnés lors de
cette édition.
Mais il n’y a pas qu’auprès des instances européennes que l’éco
quartier alésien remporte tous les suffrages ! En effet, il rencontre
un grand succès auprès des jeunes architectes. Près de cent équipes,
issues de nombreux pays du vieux continent, se sont d’ores et déjà
inscrites pour travailler à l’édification de ce nouveau quartier
écologiquement exemplaire et poursuivre ainsi la mutation de la ville
gardoise, engagée, par ailleurs, dans la construction d'un hôpital HQE
et partie prenante dans l'élaboration d'un Agenda 21 à l'échelle de
l'Agglo. Ainsi, sur les soixante-deux sites européens retenus par
Europan 10, Alès figure aujourd’hui en seconde position par l’intérêt
qu’elle suscite auprès des concurrents.
Une réponse à la démographie
Dans le détail, le futur programme comportera 400 logements, un pôle
d’échange multimodal, une Maison du développement durable, un gymnase,
ainsi qu’un hôtel. Autre particularité : celle de proposer des
logements plus adaptés aux nouveaux modes de vie et de limiter la place
de la voiture en privilégiant les transports en commun comme les pistes
cyclables. Une construction et un fonctionnement qui devraient par
ailleurs s’appuyer, localement, sur la filière-bois des Cévennes ou les
pôles d’excellence d’éco-construction et d’éco-industries.
« Cet éco quartier devrait voir le jour d’ici 10 ans, avance Max Roustan, maire d’Alès et président de l’Agglo. Ce
ne sera pas de trop. Selon la Diact, on comptera 200 000 personnes de
plus dans le Gard, sous ces mêmes délais. Alès devrait alors passer de
40 000 à 70 000 habitants. Il faut donc s’y préparer »…