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Titre du blog : L'URBANISTE QUI TENTE L'URBANISME DURABLE
Auteur : urbaniste
Date de création : 23-08-2008
 
posté le 02-06-2009 à 14:57:53

Terres agricoles : des prix constants, une urbanisation qui fléchit

IN ADCF direct

 

L’étude de Terres d’Europe (Bureau d’étude de la FNSAFER) sur l’évolution du marché des terres agricoles 2008 apporte deux constats importants :

- les prix ne baissent pas,

- la progression de l’urbanisation ralentit.

 

L’artificialisation de l’espace se poursuit au rythme de 70 000 hectares par an. Cependant, le nombre (-10,6%) , la valeur (-8,6%) et la surface (-8,4%) des terres agricoles destinées à l’urbanisation ont diminué de manière sensible.

 

Amorcée fin 2007 - début 2008, cette diminution tient pour l’essentiel aux acteurs privés.

 

Parallèlement, en jouant leur rôle contracyclique, les collectivités ont poursuivi leurs acquisitions. Le mouvement n’est évidemment pas identique sur l’ensemble de l’hexagone. Le littoral, les espaces  périurbains proches des grandes agglomérations et des axes de communication structurants font face à une pression plus forte.

 

La préservation des terres agricoles reste un enjeu plein et entier. Elle n’est pas enrayée par les procédures mises en place ces dernières années qui suscitent peu d’engouement (zones agricoles protégées, périmètres de protection et de mise en valeur des espaces agricoles et naturels périurbains…).

 

Le défi d’une gestion économe des terres agricoles reste de fait ouvert tant pour assurer le maintien du potentiel productif (la concurrence d’usage est vive sur les terres les plus fertiles) que pour contribuer au maintien de la qualité des ressources naturelles (eau, biodiversité).


Concernant les transactions sur les terres agricoles, les prix ont progressé de 5,6% (9,6% pour les vignes AOC). Les achats sont le fait principalement des agriculteurs qui ont pu
bénéficier des gains sur les prix céréaliers pour réaliser des opérations foncières. Le ralentissement des échanges est néanmoins marqué, les propriétaires jouant sur la valorisation à moyen terme de leur patrimoine (les prix sont moins « poussés » par les plus value potentielle de la construction privée).

 

On notera également le net fléchissement sur le marché des résidences secondaires, très lié au contexte économique général. Enfin, sur ce même marché, les achats des Nord Européens sont passés de 14,3% des acquéreurs à 8,6%.

 

Là encore l’effet crise frappe.