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Titre du blog : L'URBANISTE QUI TENTE L'URBANISME DURABLE
Auteur : urbaniste
Date de création : 23-08-2008
 
posté le 09-06-2009 à 12:39:54

Les bourgs ruraux s'étendent plus vite que les villes (IN LES ECHOS capté par la FNAUT)

Les bourgs ruraux s'étendent plus vite que les villes

[ 09/06/09  ]

C'est un peu la rançon du retour à la campagne. Le phénomène d'étalement urbain, qui a marqué la croissance des grandes villes dans les années 1970, 1980 et 1990, gagne les cités de moindre importance et les villages. L'Insee en veut pour preuve, dans une étude sur « la croissance périurbaine depuis quarante-cinq ans », la progression des surfaces occupées par l'habitat individuel. Celles-ci ont augmenté de 30 % entre 1992 et 2003 dans l'espace à dominante rurale, contre 23 % en site périurbain.

Une ville qui s'étend ne signifie plus forcément qu'elle est attractive. Ainsi, Toulon, Bordeaux, Poitiers, Marseille et Le Havre, auxquelles les experts de l'institut prêtent cette dernière qualité, ont connu ces dernières années une extension spatiale qui « a nettement ralenti ». De fait, hormis quelques métropoles du Sud, dont Nice, Nîmes et Perpignan, l'espace périurbain des grandes villes tend plutôt à se densifier pour accompagner leur croissance démographique. A l'inverse, celles de moindre importance, « bien que relativement peu attractives, se sont fortement étendues », observe l'Insee. Caen, Calais, Montbéliard, Besançon font partie du lot.

Un étalement que l'institut met au compte de l'essor de l'habitat individuel. Surtout dans l'espace à dominante rurale où il occupe désormais 5,1 % des surfaces (4 % de la superficie des couronnes périurbaines). Ces constructions sont le « moteur » de ce que les chercheurs de l'Insee appellent « l'artificialisation des espaces ». Cette formule traduit le passage d'une occupation naturelle (forêts, landes, rivières, marais...) ou agricole à une occupation qui ne l'est plus à force de constructions, d'aménagements de routes, de parkings et d'espaces verts. Le phénomène, dont l'impact environnemental notamment n'est pas neutre, s'accélère. « En 2003, l'espace artificialisé représentait 8,6 % du territoire métropolitain, contre 7,4 % en 1992 », rappelle l'étude.

Une sorte de « rééquilibrage »

Des régions longtemps épargnées, comme l'Auvergne et la Bourgogne, sont touchées à leur tour et assez fortement. En revanche, en Ile-de-France et dans le Nord-Pas-de-Calais, où « le mal » est fait, l'artificialisation ne progresse plus. « Tout se passe donc comme s'il y avait un rééquibrage entre régions », indique l'Insee.

 

Commentaires

Johan le 09-06-2009 à 15:49:12
A croire que chaque ville (sans aucune distinction de région) doit passer par un stade d'étalement urbain avant de prendre conscience du problème.


L'humain a toujours eu un rapport difficile avec la ville, d'ailleurs notre modèle de réussite n'est-il pas toujours le même "maisons 4 façades avec jardin au calme, etc ..."


Les villes ne s'étalent (au sens de l'étalement urbain bien entendu)plus trop puisque les espaces ruraux libres avec uen bonne connection au transport se feront de plus en plus rare.