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Titre du blog : L'URBANISTE QUI TENTE L'URBANISME DURABLE
Auteur : urbaniste
Date de création : 23-08-2008
 
posté le 17-09-2009 à 12:51:07

VIVE L'URBANISME: Chroniques sur la mutation d’une profession (3)


LE CONSEIL EUROPEEN DES URBANISTES VOTE BAROSSO !

 

Tout le monde urbanistique – ou presque - vit dans le local, dans l’émergence du projet de territoire local. La modicité des prestations n’incite d’ailleurs pas à lancer des appels d’offre européens.

 

Préservons cette réalité tant que l’Europe ne sera pas fédérale…. Ce qui prendra quelques dizaines d’années.

 

Je ne puis que m’interroger, par contre, sur ceux qui poussent les associations d’urbanistes français à vouloir être plus européenne les unes que les autres. Ségo parlerait de leur européitude.

 

L’Europe, une fois ça va, quand on échange, mais l’Europe tout le temps, c’est là qu’il commence à y avoir des problèmes.

 

Un exemple. C’est la législation européenne qui a décidé de protéger le titre d’ingénieur. Pourquoi pas ! Elle protège bien les agriculteurs, ou du moins les protégeait.

 

Le Conseil européen des urbanistes aurait pu, une fois n’est pas coutume, se rendre utile et revendiquer la même protection pour le titre d’urbaniste. A ma connaissance, il s’est enfoncé dans un propos confus sur la qualification européenne des urbanistes, du Barosso dans le texte. Et n’a rien obtenu.

 

Pardon. Il a obtenu un effet national. La transcription de cette directive dans le droit farnçais a eu une conséquence concrète: la moitié des emplois d’urbanistes sont aujourd’hui menacés en France. L’absence de vigilance de nos instances européennes a permis à une administration franco-française, le Centre National de la Fonction Publique Territoriale de rayer les urbanistes formés par l’Université française de la liste des postulants aux concours pour devenir urbaniste de la fonction publique.

 

Evidemment, mon analyse choquera, car les délégués - non élus et sans mandat- qui nous représentent, nous les urbanistes à Bruxelles, n’ont pas agi sciemment. Pour autant, le lien entre la politique de « démolition » du CNFPT et l’Europe est transparent.

 

1 600 jeunes urbanistes ont été écartés des concours de la fonction publique territoriale française, qui se cache derrière l’Europe.

 

J’attends des explications claires de ces instances, plus intéressées par la commémoration du centenaire de l’urbanisme que l’avenir des jeunes urbanistes.

 

Par contre, et ceci mettra peut-être du baume au cœur des urbanistes exclus, ce que les urbanistes européens « barorrisés » ont laissé faire, les élus locaux français ne semblent pas décidés à le laisser passer. Tant mieux.

 

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