Le remaniement ministériel tant attendu (surtout par le personnel politique concerné) et annoncé après le Congrès de Versailles est donc intervenu hier soir, mardi 23 juin 2009. On nous dit que le Président Sarkozy a du en faire accélérer l’annonce à cause d’un certain Mitterrand qui avait mangé le morceau en déclarant avoir été choisi comme ministre de la Culture...
Et puis les temps changent et la modernité est bien là qui aura permis, dès ce matin de disposer en ligne sur le site du Ministère du logement de l’information sur nouveau titulaire du portefeuille du logement, Benoîst Apparu et même de sa "biographie" !
Le logement est il vraiment une préoccupation de nos élites politiques ?
Pas de ministre mais un "sous ministre" selon l’expression consacrée du Canard Enchaîné, un jeune député UMP tombé dans la politique très tôt, qui s’est fait jusqu’à récemment encore une réputation de spécialiste des questions d’éducation... Fin mai encore, il planchait devant ses collègues et présentait son rapport sur la réforme du lycée et (la presse le rapporte) il "ne cachait pas ses ambitions ministérielles"
Certains nous avaient annoncé que le Sénateur Michel Mercier, trésorier du parti de M. Bayrou, serait ce ministre là mais on l’a mis à l’Aménagement...
Benoist Apparu tient aussi un blog où vous pourez rechercher ses interventions concernant le logement..
Attendons de voir ce qui sera mis en place pour marier effectivement (l’idée est bonne !) le logement et l’urba... Le décret fixant les attributions ne nous est pas à cette heure parvenu.
Bon, ne cachons pas au moins un motif de satisfaction : la clarification qui s’imposait. Exit Mme Boutin et rattachement explicite au "grand" Meedat de JL Borloo ! L’administration qui devait gérer (ego ?) l’incompréhensible positionnement du "logement" devrait s’y retrouver (un peu) mieux !
Affaire à suivre ....
Décentralisation - 23/06/2009
Par Broqua Aliette de, publié le 22/06/2009 16:21 - mis à jour le 22/06/2009 16:27
Moins exposé à l'industrie, il résiste mieux que d'autres régions grâce aux grands chantiers en cours dans les transports, le BTP et l'énergie.
Avec Benoist Apparu, nommé mardi secrétaire d'Etat chargé du Logement et de l'Urbanisme, c'est un membre de la jeune garde de l'UMP qui entre au gouvernement.
Ce titulaire d'un DESS de droit international des affaires, né le 24 novembre 1969 à Toulouse, s'est engagé en politique dès 1994 en tant qu'assistant parlementaire du député RPR Bruno Bourg-Broc. Remarqué par Alain Juppé, il est nommé secrétaire national à la jeunesse du RPR en 1996, poste qu'il occupe jusqu'à l'arrivée de Philippe Seguin à la présidence du RPR en 1997. Il est depuis 2001 adjoint au maire de Châlons-en-Champagne.
En 2002, il devient chef de cabinet de Xavier Darcos, au ministère délégué à l'Enseignement scolaire puis à la Coopération. Entre 2005 et 2007, il a été conseiller puis directeur-adjoint du cabinet de la ministre déléguée à la Cohésion sociale, Catherine Vautrin.
En 2007, il succède à son mentor Bruno Bourg-Broc en étant élu député de la 4e circonscription de la Marne avec 59% des voix au second tour. Très actif à l'Assemblée, il est rapporteur de la loi sur l'autonomie des universités dès juillet 2007. Plus récemment, il a rendu un rapport sur la réforme des lycées.
Spécialiste de l'éducation, Benoist Apparu, trésorier de l'association du Moulin de Valmy, va découvrir un autre secteur pour son premier poste ministériel, celui du logement. AP
La réponse mérite un ouvrage entier tant il est vrai que la poussée fulgurante de l’urbanisme et de la démographie pose de graves problèmes à l’environnement. Etant difficilement concevable de raser toutes les villes actuelles pour les rebâtir de façon adaptée, répondre à cette question suppose, pour les sociologues et les spécialistes des transports, d’inventer une nouvelle urbanité.
Extrait du livre de Patrick Widloecher « Se déplacer sans polluer ». Avec l’accord de Spécifiques Editions.
Au plan écologique, l’un des enjeux est de réaménager les cités en
les rendant plus compactes afin que les déplacements soient moins
fréquents et les distances effectuées plus courtes. Au plan social, un
autre défi à relever est l’arrêt du décrochage entre un centre
muséographié, des banlieues stigmatisées et des périphéries
privatisées. Les urbanistes mettent en évidence l’écart grandissant
entre d’une part, une ville réservée aux riches qui pourront se payer
le logement au centre dans des environnements protégés de qualité et
d’autre part, la périphérie peuplée par les moins aisés pour qui se
posera la problème de leur circulation pour aller au travail, ou
accéder aux lieux de loisirs, de consommation et de culture.
Plusieurs schémas sont dans les cartons. Ils sont souvent
complémentaires. Nous entrons dans l’ère de la ville-réseau. Au lieu de
reposer entièrement sur les réseaux fixes de la circulation physique,
elle s’appuie sur les technologies de l’information. Le temps devient
plus structurant que la distance physique. La gestion des déplacements
passe d’un système centralisé à un système où chacun peut choisir son
itinéraire en fonction des informations qu’il collecte. Les
déplacements de proximité en mode non routier constituent aussi un
enjeu d’urbanisme. Les habitants des villes devront avoir envie de se
déplacer à pied ou à vélo.
« Ville passante » et « ville creuse »
L’architecte David Mangin s’emploie à défendre le principe de la
« ville passante » conçu sur l’idée d’une moindre dépendance
automobile, d’une forte hétérogénéité des architectures et d’une
véritable diversité d’usages. Pour lui, il y a désormais une
incompatibilité totale entre la circulation automobile et les villes
agréables à vivre aux quelles tout le monde aspire. Il faut revoir de
fond en comble la mégapole dans laquelle on a vécu lors des trente-cinq
dernières années, fondée sur l’omniprésence des infrastructures
routières, de l’urbanisme commercial et des ensembles de maisons
individuelles.
Jean-Louis Maupu, ingénieur des Ponts, s’attache à la conception
de villes nouvelles. S’appuyant sur le fait que dans les trente ans à
venir plus de 30 villes totalement nouvelles vont pousser, il conçoit
un nouvel agencement des circulations et des lieux, ce qu’il appelle
une « ville creuse ». Favorable à la marche et au vélo, elle dessine
autour d’un grand creux de verdure un chapelet de quartiers mixtes
desservis par une boucle de tramways doublée d’une rocade routière.
Cette ville peut croître sans perdre ses atouts mais en ajoutant de
nouvelles boucles. Dans le même esprit, certains architectes imaginent
des villes circulaires avec interdiction de rouler dans les dix
kilomètres de diamètre du centre ville ou ne rouleraient que des
tramways et des vélos.
La ville écolo , c’est pour quand ?
Des villes où les piétons et les cyclistes seront rois. Des
métropoles avec des quartiers où les transports collectifs et les
voitures ne pollueront pas. Des rues et des boulevards sans
embouteillage, dotés de technologies rendant fluide la
circulation...c’est en cours. Depuis plusieurs années déjà, en Suède,
en Allemagne, au Royaume-Uni, de nouveaux quartiers « flexibles et
modulables » sortent de terre. Ils proposent des techniques de
construction prenant en compte, dès la conception, des paramètres
énergétiques. L’aménagement et la desserte sont prévues dans le souci
de faciliter les accès et la coordination entre transports en commun et
urbanisme.
Le quartier londonien de Betzed se distingue par son réseau de mutualisation des véhicules combinés avec le train.
La ville de demain disent les urbanistes sera une ville truffée de
technologies, avec des automobiles guidées quasi automatiquement grâce
à des capteurs disposées dans les rues et dans les véhicules. Les
technologies de vidéo embarquée, les dispositifs de guidage optique
réguleront la fluidité du trafic. Elle sera couverte par des énergies
renouvelables produites localement. L’enjeu ? Que tous les habitants
puissent organiser l’ensemble de leur vie sur place.
En France, une dizaine d’ « Ecopolis », projets de cités modèles
technologiques et écologiques, est à l’étude. L’objectif de la FFB
(Fédération Française du Bâtiment) et de la Fédération nationale des
Travaux publics qui mènent cette réflexion est d’apporter des solutions
d’aménagement concrètes pour l’environnement, les transports et les
services.
Certains cabinets d’architectes, en association avec des
chercheurs, planchent sur la réalisation d’ « architectures réactives »
permettant à des bâtiments de changer de forme pour s’adapter aux aléas
du climat, aux usages des habitants et aux nouveaux moyens de
circulation. L’interconnexion de ces bâtiments donnerait alors
naissance à des villes intelligentes, capables de résoudre les grands
problèmes qui découlent d’une croissance urbaine incontrôlée. Le futur
verra une nouvelle forme de ville dans laquelle l’empreinte écologique
de ses habitants est réduite au maximum. Une ville écologique est en
train de naître près de Shanghaï. Son nom ? Donstan. Inaugurée dans
deux ans, elle sera couverte d’éoliennes, de panneaux solaires. Est
également prévue la transformation de la biomasse des rizières
environnantes. Une usine de transformation agroalimentaire sera
construite, et les cultures de produits bio seront privilégiés. Il n’y
aura pratiquement pas de voitures à essence. La ville encouragera le
vélo et la marche à pied. Aucun domicile ne sera à plus de 5 minutes à
pied du premier transport collectif... à l’hydrogène.
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