ENERGIES - Actu-Environnement.com - 15/05/2009
A la veille de l’ouverture de la 2e édition des Journées européennes du solaire, une conférence des maires et élus pour le solaire s'est tenue le 14 mai à Paris. Au coeur des débats, le rôle des collectivités dans le développement de cette énergie.
Alors que le gouvernement a lancé l’année dernière un appel d’offres
pour l’implantation d’une centrale photovoltaïque dans chaque région
d’ici 2011 dans le cadre du plan de développement des énergies
renouvelables, maires et élus s’interrogeaient ce 14 mai sur les
opportunités de développement de l’énergie solaire et sur leur rôle
dans la stratégie énergétique nationale. Les projets de centrales se
multiplient à l’échelle locale, que ce soit en toiture de bâtiments ou
au sol. Comment mettre en œuvre de tels projets ? Quels bénéfices en
tirer ? Quelles sont les contraintes rencontrées ? Telles ont été les
questions soulevées lors de la conférence des maires et élus pour le
solaire.
Une source de revenus supplémentaire
Si le développement de centrales solaires marque concrètement
l’engagement d’une collectivité territoriale dans le développement
durable et sert d’exemple à l’ensemble des citoyens, la production
d’électricité solaire peut également constituer une source de revenus
complémentaire, notamment pour les petites communes ne bénéficiant pas
de taxes professionnelles ou autres revenus fiscaux…
D’autant que pour faciliter le déploiement des énergies renouvelables à
l’échelle locale, le Grenelle de l’environnement et le plan Borloo pour
les énergies renouvelables ont intégré deux nouveautés réglementaires :
la possibilité pour les régions et départements de produire des
énergies renouvelables et de bénéficier des tarifs de rachat et
l’adoption d’un tarif intermédiaire, applicables aux bâtiments
professionnels pour panneaux intégrés ou non.
Ces mesures visent à accélérer le développement de projets, associant partenaires publics et privés.
Car une collectivité souhaitant s’investir dans les énergies
renouvelables a plusieurs possibilités. Soit elle met à disposition son
domaine (terrains ou toitures) au profit de tiers (location, bail
emphytéotique…), soit elle réalise elle-même le montage et
l’exploitation de l’installation.
De nombreuses intercommunalités se dotent également d’outils locaux :
les sociétés d’économies mixtes (SEM) ou sociétés coopératives
d’intérêt collectifs. Celles-ci sont chargées de coordonner les projets
et de les mettre en œuvre. Les collectivités peuvent également opter
pour un partenariat avec des acteurs privés.
Une démarche intégrée et concertée
Mais en amont de cette politique, le bilan carbone doit constituer le
point de départ d’une telle démarche, afin de faire un état des lieux
précis de la situation de la collectivité et de ses dépenses
énergétiques. Avant de recenser et de cibler les toits pouvant être
équipés, il est conseillé de réaliser un diagnostic thermique du
patrimoine.
Après avoir identifié les bâtiments (publics ou privés) ou les terrains
susceptibles d’accueillir une centrale solaire, les collectivités
doivent également entamer un dialogue avec les architectes des
bâtiments de France afin d’éviter un refus d’installation une fois que
le projet est en phase d’aboutir. Les élus présents lors de la
conférence ont d’ailleurs jugé ce dialogue plutôt positif.
Quant aux centrales au sol, les élus doivent veiller à la concurrence
des usages. De plus en plus, les collectivités désignent des terrains
sans grande valeur qui ont un passif environnemental (ancienne
décharge, carrière, ancienne zone industrielle…). Mais la rentabilité
d’un bail pour centrales solaires (entre 1.000 et 2.500 €/ha/mois) peut
créer une pression sur les zones cultivables moins rentables et mener
ainsi à une déprise agricole.
De nombreuses collectivités ou institutions se dotent donc de chartes pour éviter de telles situations.
S.FABREGAT
publié le 11 mai 2009
Sur le principe, la création de métropoles pour les agglomérations les plus denses fait quasiment l'unanimité. Mais dès qu'on entre dans les modalités d'application, des voix discordantes se font entendre, y compris chez les présidents d'agglomération.
Certains
présidents d'intercommunalité s'inquiètent de la proposition faite par
le comité pour la réforme des collectivités locales de créer par la
loi onze métropoles à partir de 2014. Principale critique faite par ces
élus : le risque de voir se détacher un peloton de tête de grandes
agglomérations puissantes et privilégiées au détriment des
agglomérations de plus petite taille. C'est notamment à leur invitation
pressante que l'Assemblée des communautés de France (ADCF), qui
organisait le 7 mai à Paris sa sixième journée des présidents
d'agglomération, réclame une application élargie du statut de métropole.
"On ne peut assécher le territoire en valorisant quelques espaces
métropolitains", a fait par exemple remarquer Etienne Butzbach. Le
maire de Belfort, qui préside la communauté d'agglomération
belfortaine, compare le concept de métropole à un "label" grâce auquel
les territoires qui le détiendront pourront prétendre à l'installation
de "certains équipements", tandis que les autres en seront probablement
exclus.
"Il y aura la première et la deuxième division", résume de son côté
Gilles Demailly, maire d'Amiens et président d'Amiens Métropole. Pas de
doute, selon lui, l'Etat se prépare à mettre en oeuvre pour les
communautés la politique qu'il a appliquée plus tôt aux universités :
"L'Etat concentre ses efforts sur dix universités et fait financer les
autres par les régions et les départements", explique-t-il en
connaissance de cause, puisqu'il a présidé l'université de Picardie
Jules-Verne.
Ces propos ont fait bondir le député Michel Piron. Auteur en 2006 d'un
rapport sur "l'équilibre territorial des pouvoirs", qui l'a amené à
s'intéresser à la décentralisation en Europe, Michel Piron a rétorqué
que chez nos voisins, on retrouve des agglomérations aux statuts
différents sans que cela ne pose a priori de difficultés. Dans le même
camp, le sénateur Dominique Braye rappelle qu'en 1999, personne "n'a
poussé de cris d'orfraie" quand il a été choisi de réserver la faculté
de créer une communauté urbaine aux intercommunalités de plus de
500.000 habitants.
Pour Edouard Balladur qui a présidé le comité pour la réforme des
collectivités locales et qui a répondu jeudi aux questions des
présidents d'agglomération, le nombre des métropoles "ne doit pas être
un point de doctrine". L'ancien Premier ministre a d'ailleurs rappelé
que le comité n'avait pas fermé la porte aux agglomérations qui n'ont
pas été retenues sur la liste des onze métropoles. "On peut discuter du
nombre des métropoles", a-t-il encore indiqué, précisant qu'il ne
fallait surtout pas "confondre les métropoles avec les capitales
régionales", les premières ayant plutôt une vocation économique.
Didier Marie, président de la communauté d'agglomération Elbeuf-Boucle
de Seine, a acquiescé. Pour lui, "les vraies questions" sont plutôt "du
côté des compétences et des moyens" de l'intercommunalité. Il a proposé
que les communautés d'agglomération puissent de ce fait "caler leurs
compétences sur celles des communautés urbaines".
Transferts de compétences négociés
Didier Marie, qui préside aussi le conseil général de
Seine-Maritime, soulève cependant un autre problème. La création des
métropoles va selon lui modifier "la nature même" des intercommunalités
concernées. Ces "administrations de projet" deviendront en effet des
"administrations de gestion" par le transfert des compétences exercées
actuellement par le conseil général.
Autre question soulevée par les présidents d'agglomération : l'avenir
des départements là où les métropoles vont être créées. Pour Didier
Marie, la remise en cause des compétences du conseil général sur la
partie la plus riche du département va priver celui-ci des moyens de
mettre en oeuvre des politiques de solidarité "financière",
"territoriale" et "humaine".
Edouard Balladur ne croit pas à ce scénario : selon lui, "les
solidarités demeureront". Reconnaissant toutefois que tout risque n'est
pas exclu, il recommande des transferts du département vers la
métropole qui ne soient "ni automatiques, ni complets". Et préconise
que ces transferts soient effectués par la voie contractuelle.
L'avenir des communes situées au sein des métropoles préoccupe
également certains élus. Etienne Butzbach, par exemple, redoute que ces
communes ne deviennent purement et simplement des "arrondissements".
Edouard Balladur réfute l'argument. Les communes qui seront situées sur
le territoire des métropoles conserveront "un conseil élu, un maire,
des attributions importantes, des pouvoirs fiscaux propres, des
recettes propres...". Le président du Sénat n'est pas inquiet non plus.
"La commune reste la cellule souche, mais toute cellule souche connaît
une embryogenèse", commente Gérard Larcher avec des mots qu'il tire de
son expérience de vétérinaire. Celui-ci se dit par ailleurs
personnellement favorable à l'exercice par les futures métropoles de la
clause générale de compétence en lieu et place des communes, mesure que
préconise le comité Balladur. "Si nous n'osons pas dans ce domaine,
nous n'avancerons pas", a-t-il déclaré. Charles-Eric Lemaignen,
président de la communauté d'agglomération d'Orléans Val de Loire et
président délégué de l'ADCF en charge des métropoles, met aussi en
garde ses collègues : "Si l'on ne veut pas que la montagne accouche
d'une souris, il faut définir un socle minimum pour les métropoles."
Faute d'avoir fait cette démarche, l'Italie a raté sa réforme des
métropoles, a fait remarquer l'élu.
et GIRMARALPIN
Le Séminaire de Toulon
« Le développement durable des métropoles de l’Arc méditerranéen, de Gênes à Barcelone, à l’heure des gares de la grande vitesse ferroviaire »
28 mai 2009
de 14 H à 17 H
Lieu CCI Toulon
Pré Programme du Séminaire de Toulon
Coorganisé par SFU/GIR/IIC
Le 28 mai 2009
de 14 H à 17 H, Lieu CCI
« Le développement durable des métropoles
de l’Arc méditerranéen, de Gênes à Barcelone,
à l’heure des gares de la grande vitesse ferroviaire »
Sur invitation
Accueil et mots de bienvenue
Accueil par Monsieur Jacques Bianchi,
Président CRCI PACA et Président CCI du Var
Jean Pierre Gautry, Président SFU
Eric Gasperini, Président du GIR
Fabio Capocaccia, Président IIC
Ateliers (Personnes pressenties : *)
1. Les politiques de transports aux différentes échelles territoriales
La ligne LGV Gênes Barcelone : une priorité européenne
Jean Louis Guigou* - Chargé Mission - Union pour la Méditerranée (UPM)
Henri Luc Thibault* - Directeur du Plan Bleu,* - Plan Bleu -
- Schéma Européen de la Grande Vitesse et des Transports Collectifs-
François Leblond* - Préfet Honoraire, Pt – ARCOMED
La liaison fret/voyageurs Gênes–Marseille–Barcelone
Noeuds et maillage ferroviaire (fret et voyageurs)
Paolo Odone* - Président de la Chambre de Commerce de Gênes
Miguel Valls* - Président de la Chambre de Commerce de Barcelone
Marc Reverchon* - Président du Conseil de développement du Grand port maritime de Marseille
Jacques Pfister* - Président de la Chambre de Commerce de Marseille
Fabio Capocaccia* - Président Istituto Internazionale delle Comunicazioni (IIC)
les gares centres actuelles et le concept de la grande vitesse ferroviaire
Les métropoles de l’Arc méditerranéen et les gares de la grande vitesse
Jacques Molinari - Secrétaire Scientifique GIR Maralpin
Vincent Touze* - Marseille Provence Métropole
Dominique Lancrenon*, VP CEU, Gare LGV Lille
Gabriel Jourdan* – Urbaniste, Professeur associé Institut d’Urbanisme de Grenoble
Antida Gazzola*, Sociologia del l'ambiente e del territorio
Angel Diaz Del Rio Hernando* - Président AETU Association Espagnole des Urbanistes
Jean Michel Vincent*, MEDDAT, Rapport Keller
Reginald Babin* - Responsable Pôle Technique Système transports GART
Eric Marro - Président de la Société Française des Urbanistes Région PACA SFU PACA
Synthèse des travaux
SFU/GIR/IIC
I. Le point d’avancement des actions SFU/GIR/IIC
Les travaux de la Société Française des Urbanistes (SFU) sur la façade méditerranéenne sont anciens et le concept même de l’Arc méditerranéen résulte entre autres de ses réflexions, conduites dans les années 1985/1987.
Trois euro thèmes ont été depuis développés par la SFU et de nombreux partenaires, dont celui des grandes infrastructures, de Gênes à Barcelone, tout particulièrement en liaison avec le réseau des Chambres de Commerces, espagnoles italiennes et françaises. Pour mémoire, le départ de ces réflexions avait donné lieu à la signature des « Accords d’Avignon », signés voici 22 ans en mai 1987, entre les différentes instances.
Depuis, les réflexions sur les grands territoires et les transports ferroviaires à grande vitesse se sont largement développées, pour donner corps désormais aux études conduisant au futur tracé de la LGV PACA, qui est l’un des deux maillons de la LGV Gênes Barcelone.
De son côté le GIR Maralpin, société savante transfrontalière, s'est investi depuis sa création en 1996, à une réflexion novatrice et des études approfondies de caractère technique dans les domaines de l'aménagement du territoire et des infrastructures, notamment ferroviaires et par là même sur la LGV.
Dans ces domaines, il a, depuis plusieurs années établi d'étroites relations avec les institutions ligures et notamment l'Istituto Internazionale delle Communicazion (Institut International des Communications) fondé par un consortium d'organismes de l'État italien, de la Région Ligurie et du pôle portuaire et urbain de Gênes, et couvrant l'ensemble de la problématique des transports et de la communication.
C'est afin d'apporter une contribution décisive quant au choix prochain du tracé LGV PACA, que la SFU, le GIR Maralpin et l’Institut International des Communications (IIC), ont, lors de la réunion de Meyreuil organisée le 4 février 2009 par la Communauté du Pays d’Aix en Provence (CPA), décidé d'engager solidairement 3 actions :
L’organisation du Séminaire de Nice, le 26 mars 2009 ;
La tournée d'études d’une délégation à Gênes, les 23 et 24 avril 2009 ;
L’organisation du Séminaire de Toulon, le 28 mai 2009.
Le débat de Meyreuil (CPA), 4 février
Il a eu le grand mérite de mieux faire comprendre, à un très large public (plus de 500 personnes), d’une part les enjeux essentiels de la LGV PACA, pour la réalisation de l’Arc méditerranéen de Gênes à Barcelone et d’autre part, de montrer la réalité des nombreux avantages du tracé des métropoles, d’un point de vue de l’aménagement du territoire, des coûts et de l’environnement.
Le Séminaire de Nice, 26 mars - Nice - Faculté de Droit
« La LGV Paca et le développement durable de l'Arc méditerranéen »
Ce séminaire a rassemblé, sur invitation, une cinquantaine de responsables et spécialistes des transports de collectivités territoriales, de chambres consulaires et de la société civile, ainsi que d'autres experts, venus de l’ensemble de la Région.
Ils ont procédé à des échanges d'informations de caractère technique sur les paramètres à prendre en compte dans le rapport définitif que le Secrétariat permanent, mis en place le 11 février 2009 par le Ministre d'État Jean-Louis Borloo, a été chargé d'établir pour le 15 juin 2009.
L'issue de ce séminaire a permis de brosser, à travers une dizaine d'exposés d'intervenants invités et nombre d'interventions d'experts, un large panorama des grands enjeux d'aménagement du territoire et des réponses pouvant leur être apportées par la réalisation d'une ligne nouvelle. La rencontre a été couronnée par la venue du Secrétaire permanent.
Monsieur Yves Cousquer a demandé au GIR Maralpin, à l’IIC et à la SFU, de lui apporter leur contribution commune, au service de sa mission de médiation pour le projet LGV PACA, auprès du Ministre d’Etat, Monsieur Jean Louis Borloo.
Le calendrier des actions GIR/IIC/SFU a été pris en considération par Monsieur Yves Cousquer et il est convenu de lui apporter le résultat des travaux, dans la semaine qui suivra le Séminaire de Toulon du 28 mai 2009.
Les communiqués de presse et le contenu des travaux scientifiques se trouvent sur les sites GIR, IIC et SFU.
Le déplacement de la Délégation SFU/GIR/IIC à Gênes, les 23 et 24 avril
Le site portuaire de Gênes, son nœud ferroviaire "Grande vitesse/Haute capacité" et la LGV Paca
Ce voyage d'études, accompli par une délégation de représentants des trois partenaires IIC, SFU, GIR, de la Communauté de communes du Pays d'Aix-en-Provence et de l'Association TGV Provence Côte d'Azur, visait à procéder à un échange d'informations avec leurs interlocuteurs ligures sur leurs attentes respectives de la réalisation de la LGV Paca et de sa jonction avec la ligne ligure en cours de valorisation.
Elle visait également à prendre connaissance de l'ampleur des installations portuaires de Gênes et de l'état d'avancement des travaux ferroviaires par une visite des chantiers, et à mettre à jour les données antérieurement recueillies par le GIR Maralpin sur l'ensemble des réalisations et des projets ferroviaires ligures, et portées à connaissance dans une série de ses rapports techniques.
La délégation a été chaleureusement reçue par M. Paulo Odone, Président de la CCI de Gênes, M. Pietro Dante Oddone, Directeur des Relations internationales du Port de Gênes, et le Dott. Sergio Pedemonte, Directeur des Infrastructures et de la Mobilité de la Région Ligurie.
La Délégation a constaté combien était importante pour la région Ligurie, et tout particulièrement pour Monsieur Paolo Odone, Président de la Chambre de Commerce de Gênes, une cohérence territoriale renforcée de Barcelone à Gênes. En effet :
La dimension "fret" est fondamentale dans le projet de liaison ferroviaire Gênes–Vintimille–Toulon–Marseille–Sète–Barcelone, notamment pour assurer la liaison entre les ports pour le transfert des conteneurs et ce, vis-à-vis des concurrences internationales, dans un marché globalisé.
Il est nécessaire d’obtenir au plus vite l’inscription du projet de liaison ferroviaire Gênes–Marseille-Barcelone dans les réseaux transeuropéens de transport, dans sa double dimension fret et voyageurs.
Pour cela, deux échéances seront à valoriser :
La rencontre promotionnelle de la liaison ferroviaire Gènes–Rotterdam, où seront présents, à Gênes, 6 ministres européens des transports ainsi que le vice-président Transport de la Commission Européenne (le 26 mai).
Le sommet de l’Euro Région "PACA, Rhône-Alpes, Val d’Aoste, Piémont et Ligurie" à Bruxelles du 28 avril.
Monsieur Paolo Odone, Président de la Chambre de Commerce de Gênes, rencontrera, le 7 mai, à Gênes, Monsieur Yves Cousquer.
II. Les problématiques LGV/Arc méditerranéen
Les objectifs du Grenelle de l’environnement, pour la France, sont des éléments d’appréciation des différentes hypothèses de tracés. Ils placent l’Homme, habitant et usager, au cœur de la problématique pour la recherche d’une meilleure qualité de vie.
Ainsi, la mobilité régionale et la mixité des fonctions urbaines, ont une incidence directe en termes de réduction des déplacements automobiles et d’émission de gaz à effet de serre.
A côté des enjeux économiques et environnementaux, l’incidence du choix d’un tracé ferroviaire (fret/voyageurs) et du positionnement des gares LGV est un enjeu majeur d’aménagement du territoire, pour lequel la restructuration urbaine des métropoles occupe une place centrale.
Le développement durable des métropoles qui constitue l’Arc méditerranéen est un des facteurs déterminants des cohérences territoriales que l’Europe promeut à travers la Charte de Leipzig signée en 2007, par les états membres de l’Union européenne.
Par ailleurs, d’autres démarches essentielles se conjuguent avec les actions d’émergence de l’Arc méditerranéen : Notamment celle du Plan Bleu, qui, depuis 1975, sous l'égide des Nations unies, constitue un Plan d'Action destiné à renforcer la protection de la Méditerranée. Il y est montré notamment la nécessité de découpler « croissance économique et mobilité motorisée », ainsi qu’entre autres exemples les bonnes pratiques italiennes en matière de transport combiné.
D’autre part, l’Union pour la Méditerranée organisation internationale intergouvernementale à vocation régionale, a parmi ses objectifs : l'environnement (avant tout la dépollution de la Méditerranée) et donc tout particulièrement, les politiques de transports terrestre et maritime, du pourtour méditerranéen.
Enfin, d’autres démarches particulièrement fortes viennent conforter cette volonté d’agir, dans une volonté de synthèse et d’approche globale : l’Association TGV Provence Côte d’Azur créée en 2003, s’est donnée pour objet, avec les Régions , et les Chambres régionales de Commerce concernées, de Gênes à Barcelone, de mettre en œuvre tous les moyens nécessaires pour promouvoir, dans les délais les plus brefs, la réalisation de la Ligne à Grande Vitesse dans la Région Provence Alpes Côte d'Azur. Cette dernière est destinée à fortifier l'Arc méditerranéen et à constituer un maillon-clef du maillage européen. Cette initiative a donné naissance au projet transnational ARCOMED.
III. Le Séminaire de Toulon du 28 mai 2009
Le Séminaire de Toulon du 28 mai, organisé par la SFU, en partenariat avec le GIR Maralpin et l’IIC, peut contribuer à interpeller, à un moment crucial du processus de décision, les acteurs référents aux différentes échelles concernées et en particulier les Chambres de Commerce de Gênes à Barcelone, pour leur approche économie et territoire.
De quelle façon se conjuguent, à ce jour, les différentes politiques de transports, aux échelles territoriales régionales, européenne et internationale ?
Comment la question de la liaison fret/voyageurs Gênes–Marseille–Barcelone, à l’échelle européenne, peut-elle être traitée dans le cadre de la LGV PACA, chaînon manquant de l’Arc méditerranéen ?
En quoi les gares centre actuelles sont elles adaptées au concept de la grande vitesse ferroviaire et tout particulièrement dans le nécessaire maillage entre voies TER et LGV ?
Telles sont les problématiques qui nécessitent d’être encore approfondies.
L’ensemble de ces travaux fera prochainement l’objet d’une communication, à Bruxelles, le 15 mai prochain, devant le Conseil Européen des Urbanistes(CEU), par le Président de la SFU, Jean Pierre Gautry.
Une synthèse sera également portée à connaissance de Monsieur Yves Cousquer, dans le cadre de sa mission pour le gouvernement français.
Aménagement du territoire - 06/05/2009 |
Les
maires de Paris, Bertrand Delanoë (PS), de Rouen, Valérie Fourneyron
(PS), et du Havre, Antoine Rufenacht (UMP) sont convenus "de travailler
ensemble à l'élaboration d'un projet de développement pour la vallée de
la Seine" dans le cadre de l'opération Grand Paris. |
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