le 28-11-2008 11:29
Le Gouvernement hésite à imposer des mesures fortes pour contrer la crise immobilière ( texte de C. JULIENNE, Héritage et Progrès
Le Gouvernement hésite à imposer des
mesures fortespour contrer la crise immobilière.
le 27-11-2008 17:44
Projet de Loi de Finances : les sénateurs à l’assaut de la taxe kilométrique poids lourds !
communiqué
de presse
jeudi 27 novembre 2008
Projet de Loi de Finances : les
sénateurs à l’assaut de la taxe kilométrique poids
lourds !
le 26-11-2008 13:11
premières assises de l'insertion professionnelle des jeunes urbanistes
La Société Française des
Urbanistes (SFU), en collaboration avec l'Université Paris Sorbonne – Paris IV
et l'association Urba+ (réseau de l'Institut d'Urbanisme de Paris), réunira les
premières assises de l'insertion
professionnelle des jeunes urbanistes le
le 26-11-2008 12:59
BOURSES AUX STAGES IUAR AIX - SFU
L’Institut
d’urbanisme et d’aménagement régional d’Aix en Provence, membre du réseau
APERAU des instituts d’urbanisme et l’association
régionale des urbanistes (SFU) vous proposent de prendre part pour la
seconde année à la « bourse des stages » qu’ils ont conjointement mis
en place en 2007.Il s’agit de la première initiative de ce type
dans le réseau.
le 26-11-2008 10:39
Introduire le « contrat durable » dans le monde des affaires (in ALTERNATIVES ECONOMIQUES)
Par Yann Queinnec, directeur de l'association SHERPA
le 26-11-2008 09:39
L’énergie solaire, l’énergie renouvelable la plus prometteuse ? (site natura vox)
L’énergie solaire, l’énergie renouvelable la plus prometteuse ?
le 24-11-2008 20:09
LE RAPPORT D'ETAPE DU DEPUTE CHARIE SUR L'URBANISME COMMERCIAL
EXTRAIT
2) Chaque SCOT et PLU comporteront un volet
le 24-11-2008 13:36
APPEL "SAUVONS LES 20% DE LOGEMENTS SOCIAUX"
Le 20 octobre dernier, les sénateurs ont supprimé
l’article 17 du projet de loi Boutin, qui visait à comptabiliser
l’accession sociale à la propriété dans le quota minimal de 20 % de
logements locatifs sociaux qui s’impose, en agglomérations, à chaque
commune en application de l’article 55 de la loi SRU de décembre 2000.
Tout en rappelant leur attachement aux dispositifs permettant aux
Français de devenir propriétaires s’ils le souhaitent, les sénateurs
ont ainsi estimé que la loi SRU était un texte sage.
Rappelons
que si ce quota fait consensus aujourd’hui, ce ne fut pas toujours le
cas. C’est la loi du 31 mai 1990 visant à la mise en œuvre du droit au
logement qui la première l’a mis en exergue en autorisant les préfets à
faire échec aux maires qui utilisaient abusivement leur droit de
préemption pour s’opposer à la réalisation de logements sociaux. A
l’époque, 20 %, c’était la moyenne constatée du taux de logement
locatifs sociaux dans les villes en France. La loi du 13 juillet 1991
d’orientation pour la ville (LOV) a imposé dans la foulée l’obligation
de construire des logements sociaux aux communes urbaines qui n’avaient
pas atteint le seuil de 20 %. Après avoir repoussé à plusieurs reprises
la date d’application, le gouvernement privera le texte de toute portée
en comptabilisant le seuil de 20 % de logements en accession à la
propriété (déjà !) et les logements intermédiaires (loi du 14 novembre
1996). C’est l’article 55 de loi SRU de décembre 2000 qui réimposera
l’obligation de construire des logements sociaux aux communes
déficitaires, une obligation dont un peu plus de la moitié des communes
concernées commence à tenir compte.
le 24-11-2008 12:40
Nouvelle prise de position de l’association TGV Provence Côte d’Azur
Nouvelle prise de position de
l’association TGV Provence Côte d’Azur
le 23-11-2008 15:01
La mondialisation mise en images Paul Virilio, météopolitologue
A la Fondation Cartier, Depardon et Virilio auscultent la "Terre
natale"PARIS, 21 nov 2008 (AFP) - 21/11/2008 15h31 - Le photographe-cinéaste
Raymond Depardon et l'urbaniste-essayiste Paul Virilio confrontent leurs regards sur les migrations et l'enracinement, dans
l'exposition "Terre natale, ailleurs commence ici", jusqu'au 15 mars
2009 à la Fondation Cartier.Théoricien
de "la fin de l'espace géographique" et la "pollution des
distances", le second a publié de nombreux essais où il réfléchit à la
notion de sédentarité, qu'il juge remise en question par les migrations
contemporaines.
le 09-11-2008 17:28
MARKETING ECOLO ? (in ACTU ENVIRONNEMENT)
Face aux crises de tous ordres – économique, social et écologique – qui
dénotent la fin d’une époque, le développement durable peut-il apporter
une réponse cohérente et systémique ? A l’heure où les ressources
naturelles se raréfient, le développement durable n’est-il pas un
concept trompeur ? Ne faudrait-il pas plutôt parler de décroissance ?
Le modèle de développement des pays industrialisés n’est pas
généralisable, car il n’y aura pas assez de matières premières pour
tout le monde. Ainsi, selon Yves Cochet, député des Verts de la 11ème
circonscription de Paris, invité à ouvrir le débat organisé le 5
novembre à Science-Po Paris à l'initiative de la Confédération
nationale des Junior-Entreprises, le problème n’est pas technique, il s’agit de mettre en oeuvre un projet de civilisation équitable,
puisque les ressources de la planète sont limitées. La décroissance,
pour des raisons matérielles, est inéluctable, car les limites de notre
monde ne sont pas extensibles. La seule solution est de réduire nos consommations d’énergies fossiles pour éviter de se retrouver au pied du mur, selon le député des Verts. Du
reste, nous y sommes déjà, mais nous ne voulons pas l’admettre, tant
nous sommes encore dans le déni, entretenu par une rhétorique
gouvernementale, qui, à l’instar de Christine Lagarde, ministre des
finances, parle de « croissance négative » plutôt que de récession,
alors qu’il faudrait évoquer une « décroissance positive », un concept
qui serait davantage en adéquation avec les évolutions actuelles.
Sans aller jusqu’à accréditer l’hypothèse d’une inéluctable
décroissance, Michèle Pappalardo, déléguée interministérielle au
développement durable, en appelle à une utilisation plus mesurée des
ressources de notre planète : on peut aujourd’hui vivre selon un mode de vie comparable au nôtre avec 40 à 50% d’énergie en moins.
Au lieu de cela, on gaspille, alors qu’il faut découpler notre
croissance d’avec nos consommations de matières premières. D’autant qu’on
est aidés par l’augmentation des prix des énergies fossiles. La
contrainte prix va nous inciter à lancer des politiques d’économies
d’énergie et de lutte contre le gaspillage.Inefficacité énergétique
Mais ces politiques tardent à se mettre en place, pour des raisons
structurelles. Selon Yves Cochet, le lancement du programme
électronucléaire français, dans les années soixante-dix, a entraîné la
multiplication par quatre de la consommation d’électricité en France : une aberration thermodynamique. L’entreprise EDF, représentée par Claude Jeandron, se dit pourtant intrinsèquement concernée par le développement durable : le
développement durable renvoie à une dimension sociale et sociétale :
maintenir la fourniture d’énergie pour les familles modestes, tout en
utilisant des moyens de production propres. Propres, le nucléaire
et les énergies renouvelables le sont, dans la mesure où ce sont des
énergies non carbonées, selon le directeur adjoint au développement
durable du groupe EDF. Et un logement chauffé à l’électricité ne consomme pas plus qu’un logement chauffé aux énergies fossiles,
répond-il, en écho à la remarque d’Yves Cochet. Ainsi l’inefficacité
énergétique est-elle générale, que l’énergie soit d’origine fossile, ou
nucléaire, comme le souligne Michèle Pappalardo : on est vraiment des gaspilleurs, alors que le premier gisement d’énergie, ce sont bien les économies d’énergie. Mais alors, pourquoi une telle gabegie ? Comment une entreprise qui vend de l’électricité peut-elle être intéressée à vendre moins d’électricité ?, s’interroge Claude Jeandron. Par une redéfinition de son métier : à
l’avenir on ne fournira pas seulement un produit électricité, on
fournira aussi un produit de service et un diagnostic énergétique : on
produira de l’énergie moins carbonée et on vendra de l’éco-efficacité
énergétique. Découplage ou bénéfices
Dans l’immédiat, il s’agit d’isoler les logements et de changer la
manière dont les activités sont implantées sur le territoire, pour
réduire la facture transports. Cet objectif, revendiqué par le Grenelle
de l’environnement, est, de fait, selon Michèle Pappalardo, plus atteignable que faire 20% d’énergies renouvelables. Yves Cochet renchérit : c’est
le point sur lequel nous sommes le plus d’accord. La plupart du temps,
les grands offreurs pensent qu’il faut simplement changer d’énergie. Or
il faudrait investir d’abord dans l’isolation des maisons et les
économies d’énergie. Pour autant, je ne crois pas que les producteurs
d’énergie soient décidés à moins produire !. Et de demander à
Claude Jeandron si EDF serait prête à découpler la vente d’électricité
de ses revenus, comme c’est le cas des compagnies électriques en
Californie. Tous les six ou douze mois, les autorités californiennes
fixent un chiffre d’affaires qui couvre les coûts de production et
assure un bénéfice aux entreprises. Si elles vendent plus, elles
rétrocèdent le bénéfice aux consommateurs. Ce système permet à la
Californie d’assurer une fourniture suffisante et sûre à ses résidents,
tout en maintenant son niveau de consommation d’électricité par
habitant 40% au-dessous de la moyenne nationale des Etats-Unis. La plus
grande entreprise de Californie, Southern California Edison, a ainsi
économisé quatre milliards de kilowattheures de 2002 à 2007, soit
l’équivalent de la consommation actuelle d’un demi million de ménages.
Pour l’heure, la stratégie d’EDF repose sur un mix énergétique à
dominante nucléaire : sur ses 36 milliards d’euros d’investissements,
elle en consacre 3,3 milliards au projet de réacteur nucléaire EPR, et
autant à l’éolien. Selon Claude Jeandron, cette double stratégie n’a
pas de raison d’évoluer avec la crise économique. L’objectif de rachat
de British Energy par EDF confirme la tendance, qui accrédite plutôt le
renforcement dans le domaine du nucléaire plutôt que dans celui des
renouvelables…
Agnès SINAI
le 06-11-2008 12:50
Le projet de loi Grenelle 2 transmis aux acteurs du Grenelle (in GAZETTE DES COMMUNES Web)
Environnement - 05/11/2008Le projet de loi Grenelle 2 transmis aux acteurs du Grenelle
le 05-11-2008 16:17
Ecoquartiers, l'heure est à l'innovation (in Actu environnement du 5/11/2008)
Le plan « villes durables » présenté par Jean-Louis Borloo, le ministre
de l'Ecologie, de l'énergie, du développement durable et de
l'aménagement du territoire à l'occasion du Conseil des ministres du 22
octobre, a été officiellement lancé avant hier. Ce plan vise à répondre
aux engagements du Grenelle pris en termes d’urbanisme et d’aménagement
du territoire. Le projet de loi Grenelle 1 prévoit en effet que l’Etat
encouragera la réalisation par des agglomérations volontaires de
programmes globaux d’innovation énergétique, architecturale et sociale
en continuité avec le bâti existant.
Le plan prévoit par conséquent la création d’un pôle d’excellence à
Marne-la-Vallée composé d’experts de haut niveau chargés de mettre en
valeur les opérations exemplaires d’aménagement et d’accompagner
l’ensemble des actions engagées.Récompenser les écoquartiers exemplaires et diffuser les bonnes idées
En parallèle, un concours est lancé à destination des collectivités
travaillant sur des projets d’éco-quartiers. Pour être retenu, un
projet doit s’inscrire dans la continuité des projets territoriaux
environnants et s’appuyer sur les outils et documents de planification
déjà existants (Plan local d’urbanisme, plan d’occupation des sols).
Plus largement, il doit être démontré que le projet d’écoquartier
bénéficie non seulement au territoire dans lequel il s’inscrit, mais
aussi aux territoires limitrophes.
Un jury, organisé par le MEEDDAT et regroupant des professionnels et
des associations de différentes origines, analysera les différents
dossiers et sélectionnera les écoquartiers exemplaires qui
constitueront un « club opérationnel ». Ces projets bénéficieront de
l’appui technique et financier de l’Etat et notamment des Centres
d’Études Techniques de l’Équipement (CETE) de Bordeaux et de Lyon et de
l’Ademe.
Parmi les projets retenus dans le club opérationnel, des distinctions «
ÉcoQuartiers exemplaires » seront décernées aux projets les plus
performants sur l’une des sept dimensions suivantes : eau, déchets,
biodiversité, mobilité, sobriété énergétique et énergies renouvelables,
densité et formes urbaines et éco-construction. Enfin, un grand prix
national sera décerné au projet d’écoquartier répondant le mieux aux
sept enjeux.
Les dossiers de candidatures sont à transmettre jusqu’au 19 février
2009 à la direction générale de l’Aménagement, du Logement et de la
Nature du MEEDDAT. Les écoquartiers retenus seront connus en juin 2009.Une démarche similaire à l’échelle de la ville
Une promotion équivalente est prévue à l’échelle de la ville à travers
la démarche EcoCités. Elle vise à identifier les agglomérations qui, en
partenariat avec les acteurs économiques, sociaux, et institutionnels,
se portent volontaires pour initier une démarche novatrice en matière
de conception urbaine. Ces projets doivent concerner une aire urbaine
significative, dont la population avoisine ou excède les 100.000
habitants et dont l’accroissement de la population prévu est de 30 % ou
50.000 habitants dans un horizon maximal de 20 à 25 ans.
Sachant que la notion de ville durable est complexe et quelque peu
abstraite, aucun dossier-type n’est imposé. Les conclusions du Grenelle
de l’environnement ont néanmoins mis en évidence des axes de réflexions
: maîtrise de la consommation d’espaces naturels et agricoles,
compacité des formes urbaines, encadrement de la publicité, modèle de
construction dépassant les objectifs du Grenelle, modèle d’urbanisme et
de transports sobres en énergie, gestion exemplaire de l’eau,
prévention et traitement des risques naturels et industriels…
Sur le plan économique, il s’agit de privilégier notamment la qualité
de la dynamique économique, les synergies avec les pôles de
compétitivité ou les systèmes productifs locaux déjà présents, le
développement de l’économie locale et des circuits courts, le
développement numérique du territoire, etc.
Enfin le pilier social et sociétal du projet doit s’atteler à favoriser
la mixité sociale en développant des capacités d’accueil significatives
pour les personnes les plus fragiles, l’implantation de services à la
personne facilitant le développement de l’emploi local ou encore le
maintien ou amélioration de l’équilibre fonctionnel du territoire et la
recherche de cohésion urbaine.
Les dossiers de candidatures doivent être déposés au plus tard le 30
mars 2009. Après une période de dialogue entre les porteurs de projets,
le Haut Comité pour la ville durable et les services de l’État, 5 à 7
EcoCités seront désignées avant la fin de l’année 2009. 3 à 6 mois
après l’annonce, chaque ÉcoCité devra signer une convention avec l’État
et pourra bénéficier d’appui technique et financier pour la réalisation
du projet.
La démarche Ecocités est accompagnée d’un appel à projet « transports
publics » visant à aider les collectivités locales à accélérer le
développement de transports collectifs en site propre. Rappelons que le
projet de loi issu du Grenelle de l’Environnement prévoit que les
collectivités territoriales devront développer ces modes de transports
et les porters en quinze ans, de 329 à 1.800 kilomètres.
F.ROUSSEL
le 05-11-2008 15:51
Les tours sont elles compatibles avec le Grenelle ?
Les tours ont la réputation d’être de très gros consommateurs
d’énergie. En moyenne leur consommation d’énergie primaire est
supérieure à 500 kWh/m²/an, et cette consommation peut atteindre dans
certains cas 1.000 kWh/m²/an, et même plus de 1500 pour quelques tours
de la Défense.Or elles sont au coeur d’un débat aujourd’hui pour savoir si elles pourraient légitimement être une façon de densifier la ville.Olivier Sidler, fondateur du cabinet Enertech, offre une réponse argumentée à la question. <cite>Le
mouvement des "Green towers" a maintenant plus de dix ans. La première
tour verte au monde a été la Commerzbank Tower à Frankfort en
1997.Depuis, quelques dizaines de tours vertes ont été érigées avec la
volonté, sincère ou non, de faire des bâtiments de haute qualité
environnementale, doublée d’un effort sur la consommation d’énergie. La
plus intéressante de ces tours, du point de vue de la consommation
d’énergie, est la Post Tower à Bonn (livrée fin 2002), parce qu’elle a
été conçue par le meilleur bureau d’études thermiques allemand
(Transolar) et que sa conception s’est faite en bonne intelligence
entre l’architecte et tous les membres de l’équipe. Il s’agit, comme
toutes les tours actuelles, d’un bâtiment de bureaux. C’est aujourd’hui
la tour verte la moins consommatrice du monde.La consommation
prévisionnelle d’électricité (tous usages confondus) était de 117
kWh/m²/an, soit en énergie primaire avec un coefficient primaire/final
de 3, une consommation de 350 kWh/m²/an. Mais la campagne de mesure
faite par Transolar a montré que, par rapport aux prévisions, la
consommation réelle était supérieure de 33 % pour le chauffage et de 67
% pour les consommations électriques et s’élevait à 120 kWh/m²Shon/an
d’électricité et à 60 kWh/m²Shon/an de chaleur, soit 448 kWh/m²Shon/an
en énergie primaire avec les coefficients de conversion réels (et non
conventionnels) en France (primaire/final : 3,23 ; urbain : 1).
Rapportées à la surface utile ces valeurs seraient respectivement 130,
67 et 500 kWh/m²/an.Pour fixer les idées, le bâtiment de
l’INEED que nous avons livré en 2006 à la gare TGV de Valence (surface
utile : 2618 m²) est aujourd’hui le bâtiment de bureaux le moins
consommateur de France. Sa consommation est de 25 kWh/m²/an de gaz pour
le chauffage, et de 21 kWh/m²/an d’électricité pour l’ensemble des
autres usages. La consommation totale exprimée en énergie primaire pour
l’ensemble des usages est de 82 kWh/m²/an. C’est 6,6 fois moins que la
meilleure tour verte actuellement dans le monde.Les décisions
prises lors du Grenelle de l’Environnement vont poser un problème très
clair aux tours, quelles qu’elles soient, et aux tours vertes en
particulier. En effet, à compter de 2012, tous les bâtiments neufs
devront avoir le niveau de performance du label "BBC-Effinergie" qui
fixe à 50 kWh/m²/an la consommation d’énergie primaire pour le
chauffage, le rafraîchissement, l’eau chaude sanitaire, l’éclairage et
les auxiliaires de chauffage et de ventilation. Cette valeur peut aller
jusqu'à 65 kWh/m²/an en fonction de la zone climatique.Elle serait
de 60 kWh/m²/an à Grenoble. Or dans la tour verte la plus performante
du monde aujourd’hui, la consommation atteinte pour ces usages est de
112 kWh/m²/an d’électricité, soit de près de 300 kWh/m²/an d’énergie
primaire. C’est à dire 5 fois trop....Mais la seconde décision
prise lors du Grenelle est qu’en 2020, tous les bâtiments neufs en
France devront être des bâtiments à énergie positive.Si les
dispositions du Grenelle de l’Environnement peuvent paraître excessives
à certains, elles n’en restent pas moins les seules mesures à prendre
face à l’urgence énergétique et climatique. Dans une interview au
journal Le Monde datée du 7/7/2008, le président du GIEC, M. Pachauri,
a déclaré qu’il ne restait plus que sept ans pour inverser la courbe
mondiale des émissions de gaz à effet de serre, après quoi la machine
climatique s’emballera.Que faudrait-il faire pour réduire la consommation d’énergie des tours de façon à atteindre le niveau de 60 kWh/m²/an ?Reprenons les postes de consommation un à un :-Le chauffage:Les
tours sont en général presque entièrement vitrées, ce qui est une
hérésie énergétique. La première disposition serait de réduire
considérablement la surface de vitrage en ne laissant qu’une partie
vitrée de un mètre de hauteur. Mais une des conséquences des grandes
surfaces vitrées observées dans les tours est l’effet « paroi froide »
qui impose de chauffer à 22°C, ce qui augmente considérablement
(d’environ 40 à 45 %) la consommation.Cet ensemble de mesures pourraient ramener à 12 ou 15 kWh/m²/an les besoins de chauffage (mais pas encore la consommation !).La
consommation de chauffage sera fortement réduite si on utilise une
pompe à chaleur couplée avec des systèmes de pieux géothermiques,
notamment dans les structures du bâtiment. Plusieurs tours vertes ont
utilisé ce système qui permet à la fois de réduire les consommations de
chauffage et de rafraîchissement. Le chauffage pourrait alors ne plus
représenter que 5 kWh/m²/an (par ces systèmes on a même atteint 2
kWh/m²/an dans un projet de bureaux à Grenoble).-La ventilation:Il
faut enfin comprendre qu’il n’y a aucune obligation à utiliser 3 vol/h
pour la ventilation alors que moins d’un volume pourrait suffire sans
difficulté. Il faut aussi systématiquement mettre en oeuvre des
ventilations double flux avec récupération de chaleur.Enfin, pour
minimiser la consommation électrique des ventilateurs, il faudrait
ventiler à l’horizontal, étage par étage ce qui éviterait les systèmes
en toiture, et travailler à débit variable en fonction du taux
d’occupation (détection de présence dans les bureaux).-Le rafraîchissement estival:C’est
un des plus gros problèmes dans les tours qui sont généralement de gros
consommateurs de climatisation. Il faut, comme le font beaucoup de
tours vertes, généraliser l’ouverture des fenêtres afin de faire la
nuit du free cooling et de stocker de la fraîcheur dans la structure.
La Post Tower de Bonn a mis ces dispositions en oeuvre et a minimisé
les besoins de rafraîchissement (3 kWh/m²/an).-La consommation des auxiliairesElle
sera réduite par des systèmes de pompes et de ventilateurs à vitesse
variable, par une étude des réseaux pour qu’ils aient une faible perte
de charge, etc. Mais une tour, du fait des longueurs à parcourir pour
les différents fluides, sera toujours très consommatrice en
auxiliaires, et il sera difficile d’atteindre le niveau que l’on a
atteint dans le bâtiment de l’INEED (5 kWh/m²/an d’électricité).
Tablons sur 10 kWh/m²/an.-La bureautique:Nous avons montré
depuis longtemps par campagnes de mesure que la bureautique était un
des problèmes fondamentaux à régler si on voulait faire des bâtiments à
faible consommation. La consommation moyenne en France est de 40
kWh/m²/an (électricité), mais l’usage de portables permet de diviser
par 10 cette valeur. On peut conserver 4 ou 5 kWh/m²/an.-L’éclairageLà
aussi les solutions sont connues. Il faut diminuer le niveau
d’éclairement dans les zones de bureaux (nous avons mis 150 lux dans le
nouvel hôtel de la Région Rhône Alpes) et mettre un éclairage
individuel, et si possible réglable, sur la tâche de travail. Le niveau
de consommation peut descendre à 5 ou 6 kWh/m²/an d’électricité,
peut-être 8 dans une tour à cause de la profondeur. Asservir ensuite
l’éclairage à la présence et à l’éclairage naturel dans certains zones
près des fenêtres.-Les ascenseursIls restent un très gros
problème dans les tours. Dans l’exemple allemand, il représente 15 % de
la consommation totale d’électricité de la tour. On peut améliorer cela
par des techniques qui fonctionnent bien dans les petits immeubles mais
perdent un peu d’intérêt dans les tours (vitesse variable). Il existe
aussi des ascenseurs dits "double deck" comportant deux niveaux et qui
desservent deux étages à la fois. Mais ils sont délicats à faire
fonctionner.Les ascenseurs resteront toujours le point faible des tours. Et ils sont inévitables.ConclusionsLe bilan des dispositions précédentes, sur les cinq usages du label BBC, est le suivant :- chauffage : 5 kWh/m²/an- rafraîchissement : 3 kWh/m²/an- ventilation : 10 kWh/m²/an- auxiliaires : 10 kWh/m²/an- éclairage : 8 kWh/m²/an Total
de la consommation d’électricité : 36 kWh/m²utiles/an, soit 93
kWh/m²utiles/an d’énergie primaire avec le coefficient officiel de
conversion français (2,58) qui ne reflète pas la réalité physique
rappelons le (le vrai coefficient est 3,23 ce qui ferait 116 kWh/m²/an).Si
on considère l’ensemble des usages (et pas seulement les cinq usages du
label BBC), la consommation d’électricité pourrait au mieux être de 60
kWh/m²utiles/an, soit une consommation en énergie primaire de 155
kWh/m²utiles/an (et même 194 kWh/m²utiles/an avec le coefficient de
conversion réel). Mais il faudrait des efforts conséquents pour
atteindre ce résultat, et il serait probablement aussi nécessaire
d’associer les futurs utilisateurs lors de la conception de la tour,
afin de leur faire comprendre très tôt le poids de leur comportement
sur le résultat final.Il reste l’idée de s’orienter vers le
bâtiment à énergie positive. La production par éoliennes n’est a priori
pas une bonne idée en site urbain (écoulement très turbulent au lieu
d’écoulement laminaire, ressources de vent réduites, ce qui dégrade les
performances). Il reste le photovoltaïque. Mais la toiture est
totalement insuffisante du fait du grand nombre d’étages et il faudrait
placer des panneaux en façades. Compte tenu de la perte de rendement dû
au déficit d’ensoleillement sur les façades Est/Ouest et Nord, et
surtout des ombres portées par les bâtiments proches, il faudrait
couvrir intégralement la tour de photopiles pour un résultat de toute
façon insuffisant et de fort mauvais rendement. Mais il est très peu
probable que l’on arrive à obtenir un bâtiment à énergie positive, on
en sera même très loin.Malgré les efforts importants que l’on
pourrait faire, on voit que l’objectif qui sera imposé par le Grenelle
de l’Environnement en 2012 à toutes les constructions neuves n’est
guère compatible avec une tour, fût elle verte.</cite>
le 05-11-2008 11:26
La « politique de l’océan », seul héritage positif de Bush - Publiée sur Fréquence Terre le 2-11-2008
La « politique de l’océan », seul héritage positif de Bush - Publiée le 2-11-2008
LA CHRONIQUE
le 03-11-2008 12:49
Transport de marchandises, logistique, Réginald BABIN, DT du GART (Blog d'O. CREPIN)
Le
secteur de la logistique génère un impact fort sur les mobilités, sur
l’urbanisme, l’emploi et l’aménagement des territoires. Le(s)
transport(s) de marchandises ont en effet en commun avec le(s)
transport(s) de personnes l’usage des mêmes infrastructures en général
et le développement économique des collectivités territoriales. Ces
questions revêtent une acuité particulière non seulement pour les
trafics locaux et domestiques, pour les transits intra-européens en
expansion ; mais surtout pour les flux croissant d’une économie
globalisée dont les principaux lieux de production sont situés hors de
l’Europe, faisant jouer aux grands ports et à leur hinterland un rôle
de plus en plus prépondérant. Les infrastructures terrestres en liaison
avec ces ports, et leur exploitation optimisée, constituent autant
d’enjeux majeurs pour les territoires dans le cadre du développement
durable mais aussi des contraintes budgétaires de la collectivité. La
consommation des populations majoritairement urbaines dépend de façon
essentielle de ces logistiques aux flux mondialisés.
le 03-11-2008 12:26
faut-il donner 40 milliards aux constructeurs automobiles européens ?
La chronique de Corine LEPAGE sur France Culture du 3 novembre: