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L'URBANISTE QUI TENTE L'URBANISME DURABLE

le 03-06-2009 22:35

Les villes françaises en manque de "notoriété internationale" (IN Gazette des communes)

 A l'exception de Paris, les villes françaises souffrent d'un "réel déficit" de notoriété internationale et peinent à rivaliser avec les autres métropoles européennes en termes d'attractivité économique, selon le baromètre 2009 du cabinet Ernst and Young publié le 3 juin.

Paris est la seule ville française figurant parmi les 12 métropoles "qui présentent les meilleures atouts pour rebondir dans un contexte de crise" et se classe au 3e rang, loin derrière New York et le Grand Londres qui figure en pole position.
L'Allemagne réussit, elle, la gageure de faire figurer trois de ses métropoles (Berlin, Francfort et Munich) dans ce classement établi d'après une enquête auprès de 809 dirigeants économiques dans le monde.

"Les villes françaises, par un réel déficit de notoriété internationale, sont encore loin de prendre place parmi les leaders européens", souligne le cabinet Ernst and Young.
Hors région parisienne, seul Lyon bénéficie d'une "visibilité de niveau international" sans pour autant apparaître encore parmi les métropoles européennes les plus attractives, d'après l'étude.

Urgence à attirer
Afin d'accroître l'attractivité de l'Hexagone, les villes françaises doivent d'"urgence" acquérir le statut de "métropoles européennes" afin de se faire une place au côté des "puissantes «second cities»" (métropoles ayant un rayonnement international, ndlr) telles que Düsseldorf, Barcelone, Manchester mais aussi Valence, Glasgow ou Lodz, "villes hier sinistrées", est-il indiqué.
Sans surprise, un autre volet de l'étude fait par ailleurs apparaître que Paris est considérée comme la ville la plus attractive de France par 56% des "décideurs" interrogés, devant Lyon (44%) et Marseille (19%), suivis de Toulouse et Lille (tous deux à 14%) et par Bordeaux et Strasbourg (tous deux à 11%).
 


 
 
le 03-06-2009 20:42

PLU de tous les pays unissez-vous ! (In N° 127 - Octobre 2008 • AdCF • Intercommunalités Urbanisme)

rédacteur: Dominique MUSSLIN

 

"La communauté doit être considérée comme l’outil majeur de la décentralisation. Au-delà
de la question fiscale, toutes les compétences en matière d’espace et d’aménagement doivent lui être confiées.”

 

« Une gestion efficace des questions d’urbanisme suppose à la fois de regrouper
la globalité de la compétence urbanisme au niveau communautaire et de
reconnaître le rôle primordial des élus. »

 

Le système actuel repose sur 36 000 communes, toujours les mêmes depuis leur création peu après la Révolution française. Une rupture est intervenue à travers la loi
Chevènement de 1999 qui donne la possibilité de créer des systèmes plus larges : les communautés. C’est un acquis incontestable. Néanmoins se pose aujourd’hui le
problème de l’effet mille-feuille. Unité de base de la communauté, la commune élabore
son plan local d’urbanisme (PLU), gère les politiques foncières et les droits de préemption. Le maire continue de signer les permis de construire. Pour sa part, la communauté
– de communes ou d’agglomération – fabrique de nouveaux « machins » : des programmes locaux de l’habitat (PLH), des plans de déplacements urbains (PDU) et bientôt probablement des plans climat, des schémas d’urbanisme commerciaux, etc. Troisième strate, on
établit des Scot à l’échelle – plus large – de l’aire urbaine. L’imbroglio commence là, avec des Scot qui rassemblent des intercommunalités et qui donnent des orientations
pour des PLU gérés par… les communes. Dans la même veine, les schémas régionaux d’aménagement et de développement du territoire (SRADT) sont censés être coordonnés
avec les Scot.

 

Nouvelles couches du mille-feuille : les syndicats mixtes qui interviennent en matière de feux de forêts, d’hydrauliques, d’équipements… Pour ce qui est des transports, par exemple, les PDU prennent en considération les voitures et les bus, mais ils n’intègrent pas les transports ferroviaires régionaux, les lignes de cars départementaux ou le stationnement urbain. Autre exemple, dans le cas des établissements fonciers, les collectivités locales qui possèdent les compétences en matière d’urbanisme ne
peuvent être que demandeuses, et non pas donneuses d’ordre. On peut encore pointer des dizaines de couches de structures et d’organismes qui contribuent à faire de
l’urbanisme.

 

Aujourd’hui, quand vous faites de l’urbanisme au niveau local, vous passez 80 % de votre temps à coordonner les informations émanant de la dizaine d’organismes
qui gèrent les politiques d’urbanisme. Il faut simplifier tout ceci en prenant comme « brique de base » de la construction de l’urbanisme la communauté (de communes ou d’agglomération). Dotée d’une logique territoriale forte, la communauté doit être
considérée comme l’outil majeur de la décentralisation.

 

Au-delà de la question fiscale, toutes les compétences en matière d’espace et d’aménagement doivent lui être confiées. Il faut par ailleurs un « document-mère », le
« plan communautaire d’urbanisme », les autres plans et schémas en devenant des volets. Tous les droits de préemption devront passer sous la responsabilité de
l’intercommunalité, ainsi dotée de véritables moyens d’actions, de leviers puissants.

 

Tous ces propos seraient tombés à l’eau il y a quelques mois, mais aujourd’hui la donne a changé. Le Grenelle de l’environnement a modifié notre paysage urbain. Il a fait de l’urbanisme un vecteur majeur du changement climatique. De ce fait, l’urbanisme n’est plus seulement une démarche technique gérée par des techniciens pour réaliser des projets techniques ; en faisant de l’urbanisme un enjeu des débats publics des années à
venir, le Grenelle a remis l’urbanisme entre les mains des élus. On ne va plus parler de déchets, de voirie, de transports, de ZAC. On va commencer à parler de ville durable, et comme le thème est transversal, multicartes, ce sera l’affaire des élus et de leurs interlocuteurs – incontournables et remuants –, la « société civile ».
Et ce thème, celui de la ville durable, est à la fois communal et communautaire.


Les élus reprennent la main.

 

L’émiettement des compétences dans l’urbanisme a donné
le pouvoir aux techniciens, la gestion communautaire de l’urbanisme le rendrait aux élus qui ont, pour la plupart, heureusement pris conscience de l’ampleur des enjeux que
sont la consommation de l’espace et la mobilité.

 

Sur le premier point, il faut arrêter les voeux pieux et se fixer des objectifs quantifiés. Tous les objectifs que l’on se fixe adoptent un rythme d’évolution lent, alors que nous
n’avons plus de temps. Aujourd’hui, un changement de registre et de culture s’impose.
Les maires ne maîtrisent la gestion locale de l’urbanisme qu’en apparence seulement. Ils sont sous l’emprise totale du technique. L’initiative politique est asphyxiée ; ce qui
suppose, au-delà du regroupement au sein d’un pôle urbanisme communautaire, un autre chantier : celui de la valorisation du travail d’équipe des élus communauxcommunautaires.

 

Car, s’il est bien un domaine qui ne relève pas de l’action personnelle de tel ou tel élu, c’est
bien celui de l’urbanisme, pris au sens global du terme. Quand on essaie d’être un élu qui fabrique de l’urbanisme, on ne cesse d’échanger, de se réunir, de « prendre le pouls » et de participer à une décision collective, ce qui va bien au-delà de la participation aux réunions de commissions. Il faut à tout prix valoriser au sein de la communauté cette façon d’être et d’agir qui fait du métier d’élu communal l’un des plus beaux métiers du
monde ; ce qui est un véritable défi pour les machines communautaires.

 

Le développement durable peut être l’occasion d’une remise à plat. Bien loin du catastrophisme, il faut considérer qu’il est une chance pour l’urbanisme. Et il en sera
le garant dès lors qu’il s’appuiera sur le travail d’équipe des élus communaux et communautaires.

Dominique Musslin,
vice-président de la Société française des urbanistes (SFU) Opinion


 


 
 
le 03-06-2009 11:45

LES ABF FAVORABLES AUX PANNEAUX SOLAIRES


 Le rapport ci-dessous n'est pas unique. Il ressemble à bien des égards à ceux des autres départements. Il n'est donc pas fondé de reprocher aux ABF d'empêcher l'installation de panneaux solaires.

 

Dominique MUSSLIN

Avignon, le 19 janvier 2009

 

 

 

DOCTRINE POUR LE DEVELOPPEMENT DES INSTALLATIONS PHOTOVOLTAIQUES DANS LE DEPARTEMENT DE VAUCLUSE.

 


REPERTOIRE A UTILISER :  

 

LE PHOTOVOLTAIQUE DES PARTICULIERS.


Bilan de l’instruction des dossiers

 

Au mois de novembre 2008, on dénombre 230 demandes d’installation solaires (environ ¼ panneaux solaires et ¾ panneaux photovoltaïques) en « secteur protégé » : les périmètres de protection des abords des monuments historiques classés ou inscrits, le Secteur Sauvegardé d’Avignon, les Zones de Protection du Patrimoine Architectural, Urbain et Paysager (ZPPAUP), les sites inscrits et les sites classés.

L’instruction réalisée par le SDAP sur ces différentes demandes  est la suivante :     

 

Avignon (Secteur Sauvegardé et abords de Monuments historiques).      

Avis favorable                 7 dossiers (hors Secteur Sauvegardé),

Avis défavorable             1 dossier (Secteur Sauvegardé),

Sans observation             24 dossiers.

 

Reste du Vaucluse

Avis favorable                 42 dossiers,

Avis défavorable             23 dossiers,

Sans observation            124 dossiers.

 

Un avis favorable signifie que le projet de panneaux est bien intégré au paysage et le contraire dans le cas d’un avis défavorable. Les dossiers qualifiés « sans observation » correspondent à des projets situés dans des espaces, certes protégés, mais dont la dégradation depuis la date de création de la protection ne justifie plus la délivrance d’un avis au titre de la préservation des abords.

Le nombre de dossier « sans observation » souligne l’importante dégradation de la qualité des paysages du Vaucluse, notamment dans les espaces urbanisés. Ce constat est à la fois regrettable et inquiétant dans un département où le tourisme est le principal secteur économique.

  

En conclusion, en cumulant les avis favorables et les « sans avis » qui ont le même résultat juridique, c’est à dire la délivrance de l’autorisation de travaux, on obtient 197 avis favorables (86 % des dossiers) et 33 avis défavorable (14 %des dossiers).

Il est donc manifeste que l’avis de l’architecte des bâtiments de France n’est pas un obstacle au développement des énergies renouvelables chez les particuliers.

 

 


 

 


Commentaires

 

1. Berthelot  le 03-06-2009 à 11:01:43

L'absence d'avis ou un avis favorable peut aussi signifier que le capteur n'est pas visible, ou que son implantation, sa forme etc sont satisfaisantes, ou qu'ils sont situés sur un bâtiment nouveau qui s'en accomode etc

 
 
 
le 03-06-2009 08:39

LE SENAT A UN EXCELLENT RAPPORTEUR POUR LE PROJET DE LOI E.N.L. IN HABITAT ET COLELCTIVITES LOCALES)

COMPTES RENDUS DE LA COMMISSION DES AFFAIRES ECONOMIQUES




Intervenant pour présenter l'économie du titre I du projet de loi, M. Dominique Braye , rapporteur, a tout d'abord estimé que les conditions d'examen du texte par la commission étaient loin d'être optimales, considérant que les délais d'examen des amendements par le rapporteur avaient été beaucoup trop courts ; d'autre part, rappelant que les articles du projet de loi étaient parfois très longs et d'une grande complexité, il a jugé indispensable la mise en place d'une numérotation simple des alinéas afin de faciliter la rédaction des amendements par les commissaires et a vivement regretté que le Sénat n'ait pas encore adopté cette pratique, mise en oeuvre par l'Assemblée nationale depuis plusieurs années, pour la plus grande satisfaction des députés.

M. Jean-Paul Emorine, président, a également reconnu l'intérêt d'une telle méthode pour améliorer les conditions d'examen des textes par les commissions au moment où celles-ci voient leurs pouvoirs renforcés en application de la révision constitutionnelle.

Puis M. Dominique Braye, rapporteur, évoquant brièvement les principales dispositions de cette partie, a souligné que les trois premiers articles du chapitre consacré au bâtiment visent à améliorer la performance énergétique de ceux-ci, conformément aux objectifs fixés par le chapitre premier du projet de loi « Grenelle I ».

L'article premier renforce l'application de la réglementation thermique et acoustique dans les bâtiments neufs et existants, et institue une obligation de réaliser dans les cinq ans un diagnostic de performance énergétique (DPE) dans tous les bâtiments équipés d'une installation collective de chauffage.

L'article 2 institue une obligation de réaliser des travaux d'amélioration de la performance énergétique dans tous les bâtiments à usage tertiaire existants, dans un délai de huit ans à compter du 1er janvier 2012.

L'article 3 oblige, d'une part, toutes les copropriétés qui auront réalisé un DPE à mettre à l'ordre du jour de leur assemblée générale la question d'un contrat de performance énergétique et, d'autre part, classe les travaux d'économie d'énergie ou de réduction des gaz à effet de serre (GES) dans la catégorie des travaux pouvant être adoptés à la majorité simple des copropriétaires.

Sur le chapitre « urbanisme », l'essentiel du projet de loi porte sur la réforme des documents de planification et d'aménagement.

L'article 5 réforme le dispositif des directives territoriales d'aménagement, qui deviennent des directives territoriales d'aménagement et de développement durable (DTADD) et cessent d'être opposables aux documents d'urbanisme inférieurs en particulier les schémas de cohérence territoriale (SCOT), ce qui devrait faciliter leur élaboration.

L'article 9 renforce les SCOT en leur assignant des objectifs environnementaux nouveaux, en particulier dans le domaine de la consommation d'espace et des continuités écologiques. Il renforce aussi leur caractère prescriptif, en les dotant d'outils grâce auxquels ils pourront conditionner l'ouverture à l'urbanisation ou imposer des normes minimales de densité urbaine en fonction de la présence d'équipements de transport. Enfin, il étend le rôle du préfet en lui permettant, d'une part, de contrôler plus activement la pertinence des périmètres des SCOT et, d'autre part, en élargissant l'éventail des motifs l'autorisant à s'opposer à leur entrée en vigueur.

L'article 10 assigne également aux plans locaux d'urbanisme (PLU) des objectifs environnementaux renforcés et les dote de moyens adaptés pour les réaliser, par exemple en rendant possible l'imposition d'une densité minimale de constructions dans des secteurs situés à proximité des transports collectifs existants ou programmés. Comme pour les SCOT, le contrôle préfectoral des PLU est réformé afin d'intégrer la prise en compte du respect des continuités écologiques ou des projets d'intérêt général (PIG). L'article 10 affirme enfin le principe de l'élaboration intercommunale des PLU, ce qui revêt avant tout une portée symbolique, puisque la compétence « PLU » reste de plein droit aux communes, qui sont libres de la déléguer ou non. Il prévoit notamment qu'en cas d'élaboration intercommunale, le PLU couvrirait l'intégralité du territoire intercommunal et tiendrait lieu de programme local de l'habitat et de plan de déplacements urbains.

Outre la réforme du triptyque DTA / SCOT / PLU, l'article 4 du projet de loi rend les règles relatives à l'aspect extérieur des bâtiments inopposables aux demandes d'installation de matériaux renouvelables ou de systèmes individuels de production d'énergie renouvelable, en dehors de secteurs protégés ; l'article 6 intègre la prise en compte des objectifs environnementaux dans les principes généraux du droit de l'urbanisme ; l'article 8 revoit les conditions de l'évaluation environnementale de certains PLU ; l'article 11 autorise le dépassement des règles de densité pour les constructions satisfaisant à des critères de performance énergétique élevée ou comportant des équipements de production d'énergie renouvelable.

M. Dominique Braye, rapporteur, a ainsi estimé que ce texte contenait des avancées qui méritaient d'être saluées. Sans bouleverser le droit de l'urbanisme, il renforce de manière significative les outils de planification de l'usage de l'espace déjà existants tout en les adaptant de manière pragmatique aux enjeux environnementaux du Grenelle, en particulier dans le domaine de la consommation d'espace et d'énergie et dans celui de la prise en compte de la biodiversité.

Il a ensuite présenté les modifications qu'il proposait en soulignant qu'elles s'inscrivaient pleinement dans la continuité de ces objectifs :

- sur la question de la performance énergétique des bâtiments, il proposera que l'ADEME collecte les DPE non seulement à des fins statistiques, mais aussi pour les évaluer et les améliorer. Un autre amendement rend obligatoire l'affichage de la performance énergétique des biens immobiliers dans les annonces de vente ou de location ;

- s'agissant des SCOT, qui ne couvrent que 10 % du territoire alors même qu'ils sont considérés comme un outil pertinent pour définir les conditions d'occupation de l'espace dans les zones urbaines, périurbaines et même rurales, il a proposé de renforcer les incitations pour les communes à entrer dans un SCOT en modifiant la portée de la règle dite de l'urbanisation limitée prévue par l'article L. 122-2 du code de l'urbanisme.

Ayant rappelé que le Gouvernement s'était engagé, lors de l'examen du dernier projet de loi de finances, à mettre en place un dispositif d'aide financière pour la création des SCOT, il a indiqué qu'il proposerait à la Haute assemblée d'introduire elle-même les dispositions nécessaires lors de l'examen du projet de loi en séance publique si les mesures promises n'étaient pas présentées par le Gouvernement.

M. Dominique Braye, rapporteur, a ensuite plaidé, au-delà de leur généralisation sur les territoires à enjeux, pour une plus grande efficacité des SCOT en clarifiant leurs relations avec les autres documents d'aménagement et de planification territoriale. D'une part, les SCOT doivent mieux encadrer les documents d'urbanisme inférieurs et être plus précis, afin que leurs orientations soient mieux prises en compte dans les PLU, les plans de déplacement urbain (PDU) et les plans locaux de l'habitat (PLH). Il a à cet égard indiqué qu'il ferait plusieurs propositions allant dans le sens d'une cohérence renforcée entre les SCOT et les documents qui sont censés leur être compatibles, comme par exemple pour associer systématiquement la personne publique en charge de la gestion des SCOT à l'élaboration des PDU et des PLH, ou bien encore pour combler le vide juridique relatif aux conditions de mise en compatibilité des PLH et des PDU avec un SCOT.

Mais il faut veiller également à ce que les SCOT restent uniquement des documents d'orientation sans empiéter sur le domaine propre des PLU. Il sera proposé de supprimer les dispositions qui tendent à faire des SCOT des « super PLU », notamment lorsqu'ils prétendent réglementer les formes urbaines.

En ce qui concerne les PLU, il a fait valoir que si les PLU intercommunaux constituaient le bon niveau de gouvernance pour mettre en cohérence les politiques d'urbanisme, d'habitat et de transport, le pragmatisme oblige à constater que toutes les communes n'étaient pas encore prêtes à s'engager dans cette voie. C'est pourquoi, pour éviter toute mesure contre-productive, il faut créer les conditions d'un dialogue étroit et d'une confiance solide entre les communes et la communauté chargée de la maîtrise d'ouvrage des PLU afin d'inciter à l'élaboration de PLU intercommunaux.

En conséquence, il a proposé qu'une communauté, lorsque celle-ci est compétente, puisse élaborer un PLU unique pour tout son territoire, celui-ci pouvant néanmoins être décliné en plusieurs plans de secteurs correspondant chacun au territoire d'une ou plusieurs communes. Chaque plan de secteur serait ainsi élaboré en liaison étroite entre la communauté responsable de la maîtrise d'ouvrage et les communes concernées qui pourront contrôler la définition d'un droit des sols auquel elles sont très attachées. Tous les plans de secteur partageront le même plan d'aménagement et de développement durable, qui définira le projet urbain de la communauté. En outre, en cas de rejet du projet de PLU par les communes consultées, celui-ci ne pourra être adopté qu'en cas de majorité renforcée des membres de la communauté, une telle solution constituant un bon compromis entre la prise en compte de l'intérêt général communautaire et les intérêts particuliers de chaque commune.

Enfin, M. Dominique Braye, rapporteur, a évoqué deux sujets ayant particulièrement suscité des débats lors des auditions de la commission, à savoir le champ des ordonnances prévues à l'article 13 et la suppression, à l'article 14, de l'avis conforme de l'Architecte des bâtiments de France (ABF) pour les autorisations de travaux dans les zones de protection du patrimoine architectural, urbain et paysager (ZPPAUP).

Sur la question des ordonnances, il a rappelé que le ministre d'Etat avait pris l'engagement d'éclairer la commission avant le vote sur leur portée exacte et de définir une méthode permettant d'associer le Parlement à leur élaboration. Un groupe de travail « permanent » regroupant l'ensemble des professionnels concernés sera installé, tandis qu'un groupe « miroir », constitué à parité de sénateurs et députés, sera régulièrement tenu informé de l'avancement des travaux et veillera au respect de l'habilitation législative. Toutefois, s'agissant du contenu des ordonnances, il a fait valoir que le champ de cette habilitation était trop large. Ainsi, la réforme des taxes d'urbanisme ou des procédures contentieuses en matière d'urbanisme touche le noyau dur des compétences du Parlement et, dans la mesure où son adoption ne présente pas un caractère d'urgence manifeste, elle doit suivre la procédure législative ordinaire. C'est pourquoi il a proposé de retirer ces éléments ainsi que celui relatif aux évaluations environnementales pour lesquelles aucune précision ne lui a été apportée.

Enfin, il s'est déclaré convaincu, après de nombreuses auditions, de l'intérêt du maintien de l'avis conforme de l'ABF pour la préservation du patrimoine communal, en dépit de quelques réels dysfonctionnements. Le maintien de ce dispositif sera donc proposé, assorti d'une réforme de la procédure d'appel sur ces avis qui donnerait au préfet de département le dernier mot.

 


 
 
le 03-06-2009 08:17

RARE: Raymond DUGRAND parle de l'agglo de Montpellier (IN Montpellier journal)

Raymond Dugrand à propos de l’agglo :
“Je suis totalement admiratif”


Georges Frêche, on l’a vu, l’avait annoncé : “C’est pour ça que mon ami Raymond est là : il y en a qui font des journées (le 12 juin, inauguration de l'expo: "30 ans d’urbanisme à Montpellier ainsi qu’à l’action de Raymond Dugrand”.) pour expliquer que tout l’urbanisme, c’est lui qui l’a fait sans moi. Eh ben lui, il va dire qu’on l’a fait tous les deux. Ce qui est la vérité.” L’ancien adjoint à l’urbaniste de Georges Frêche s’exécute donc en fin de conférence de presse. Il va même plus loin puisqu’il rend un hommage appuyé aux réalisations de l’agglo :

“Je n’ai aucun conseil à donner car je suis totalement admiratif de ce que l’agglo fait actuellement. [...] Vous avez repris le problème de la mobilisation foncière, vous avez mis de côté les surfaces nécessaires, l’aide au logement social : nous avons atteint cette année 22 % de logements sociaux, c’est la seule ville. Alors là je ne parle que du seul domaine dans lequel je suis le plus compétent. Mais regardez le problème de l’eau, ce que vous avez dit tout à l’heure : le prix unique, le prix le plus bas de France. Prenez le musée qui était abandonné, et maintenant nous investissons le musée justement avec sa collection de belles oeuvres. Prenez le domaine de ce qu’on appellera, le développement durable. Voyez le développement du Lez, savoir qu’actuellement Lattes enfin est sauvée d’une grande inondation. Regardez le miracle du tramway : dans 4 ans nous aurons l’ensemble de tramway le plus grand du monde (sic) pour une ville de 300 000 habitants. Alors moi je suis admiratif.”

Puis, Raymond Dugrand termine par la raison de sa venue ou plutôt de l’invitation de Georges Frêche à cette conférence de presse. Il s’adresse au président de l’agglo :
“Et je voudrais terminer par un mot mais je préfèrerais que tu ne sois pas là. J’entends dire que cette journée serait celle de l’urbaniste Raymond Dugrand. C’est mal connaître la façon dont nous avons fonctionné sur la ville. Avec un patron qui a très souvent eu, dans le domaine de l’urbanisme, l’initiative : le Corum, c’est toi. Ce n’est pas moi qui l’ai localisé. La caserne Grossetti, Georges, c’est toi. Je n’y ai pas participé. La Comédie ? Tu t’en rappelles avec les commerçants ? C’est toi. Le coup de foudre avec Bofill, je n’y étais pas. Non. [Georges Frêche : mais si] Non, vous êtes parti en avion tous les deux. Mais je n’étais pas là. Ça ne veut pas dire que je n’ai pas eu d’initiatives dans le domaine de l’urbanisme. L’hôtel de la région ? J’étais vice-président de la région quand ça s’est fait. Ce qui est extraordinaire, à un moment donné, c’est cette espèce de mutualisation dans le respect, dans l’imagination, dans cette quotidienneté de travail. Donc si je prends la parole, Georges, tu seras à ta place.”
Conclusion de Georges Frêche : “Voilà qui est dit.”

Raymond Dugrand en remet une couche, deux jours plus tard, sur France Bleu (28/05). Il faut dire que ni Midi-Libre ni Direct Montpellier plus n’ont repris un mot de l’hommage. L’urbaniste est invité par la radio à l’occasion des 25 ans du quartier Antigone. À la fin de l’interview, Pierre-Jean Pluvy, rédacteur en chef, remercie l’urbaniste d’avoir été son invité. Et celui-ci précise pour ceux qui n’auraient pas compris le message : “…et heureux d’avoir été avec Georges Frêche”.

 

WIKIPEDIA

Raymond Dugrand est un géographe français, qui a enseigné à l'Université Paul Valéry de Montpellier, spécialisé en géographie urbaine.

Il a été adjoint à l'urbanisme de la ville de Montpellier sous le mandat de Georges Frêche. Il est à l'origine des travaux d'urbanisation du quartier Antigone à Montpellier.


Un géographe de terrain [modifier]

Raymond Dugrand a été premier adjoint, adjoint à l'urbanisme, de 1977 à 2001, sous la municipalité de Georges Frêche. Enseignant la géographie, spécialisé en géographie du Languedoc et en géographie urbaine, à l'Université Paul Valéry de Montpellier. Durant son mandat, Raymond Dugrand met ses théories en pratique. D'idéologie socialiste, il fait de Montpellier, jeune capitale régionale, un laboratoire d'urbanisme. Il bloque l'extension « anarchique » de Montpellier, le mitage pavillonnaire, surtout vers le Nord de l'agglomération. Ses projets s'articulent autour de deux axes :

  • l'extension de l'agglomération vers la mer Méditerranée, par la vallée du Lez, au travers des réalisations des quartiers d'Antigone, de Port-Marianne, vers l'ancien stade Richter.
  • « l'affinage urbain » : chaque quartier de la ville de Montpellier doit pouvoir disposer d'équipements sociaux de base: garderies, maisons pour tous, squares, jardins, aires de jeux pour enfants, bibliothèques, places,...Le but étant de créer une cohésion sociale dans chaque quartier.

Raymond Dugrand initie la construction du quartier Antigone à Montpellier. Sémantiquement, Antigone est l'anti-Polygone, quartier conçu par la municipalité antérieure présidée par François Delmas jusqu'en 1977. Si Polygone est un quartier commercial et de bureaux, mal relié à la ville, Antigone est réalisé comme un quartier accessible aux plus modestes, avec des habitations aux loyers modérés, dont le mérite de Raymond Dugrand est de relier ce quartier au reste de la ville par les Echelles de la ville. La réflexion architecturale de l'ensemble du quartier d'Antigone est dirigée par l'architecte catalan Ricardo Bofill.

 

 


 
 
 

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