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L'URBANISTE QUI TENTE L'URBANISME DURABLE

le 02-06-2009 14:57

Terres agricoles : des prix constants, une urbanisation qui fléchit

IN ADCF direct

 

L’étude de Terres d’Europe (Bureau d’étude de la FNSAFER) sur l’évolution du marché des terres agricoles 2008 apporte deux constats importants :

- les prix ne baissent pas,

- la progression de l’urbanisation ralentit.

 

L’artificialisation de l’espace se poursuit au rythme de 70 000 hectares par an. Cependant, le nombre (-10,6%) , la valeur (-8,6%) et la surface (-8,4%) des terres agricoles destinées à l’urbanisation ont diminué de manière sensible.

 

Amorcée fin 2007 - début 2008, cette diminution tient pour l’essentiel aux acteurs privés.

 

Parallèlement, en jouant leur rôle contracyclique, les collectivités ont poursuivi leurs acquisitions. Le mouvement n’est évidemment pas identique sur l’ensemble de l’hexagone. Le littoral, les espaces  périurbains proches des grandes agglomérations et des axes de communication structurants font face à une pression plus forte.

 

La préservation des terres agricoles reste un enjeu plein et entier. Elle n’est pas enrayée par les procédures mises en place ces dernières années qui suscitent peu d’engouement (zones agricoles protégées, périmètres de protection et de mise en valeur des espaces agricoles et naturels périurbains…).

 

Le défi d’une gestion économe des terres agricoles reste de fait ouvert tant pour assurer le maintien du potentiel productif (la concurrence d’usage est vive sur les terres les plus fertiles) que pour contribuer au maintien de la qualité des ressources naturelles (eau, biodiversité).


Concernant les transactions sur les terres agricoles, les prix ont progressé de 5,6% (9,6% pour les vignes AOC). Les achats sont le fait principalement des agriculteurs qui ont pu
bénéficier des gains sur les prix céréaliers pour réaliser des opérations foncières. Le ralentissement des échanges est néanmoins marqué, les propriétaires jouant sur la valorisation à moyen terme de leur patrimoine (les prix sont moins « poussés » par les plus value potentielle de la construction privée).

 

On notera également le net fléchissement sur le marché des résidences secondaires, très lié au contexte économique général. Enfin, sur ce même marché, les achats des Nord Européens sont passés de 14,3% des acquéreurs à 8,6%.

 

Là encore l’effet crise frappe.

 


 
 
le 01-06-2009 20:01

Pour un nouveau modèle de développement (2): Qu’est-ce qui a de la valeur?

  Pour un nouveau modèle de développement (2): Qu’est-ce qui a de la valeur?

 

Jean Louis BIANCO

 

1 juin 2009 <!-- by Jean-Louis Bianco -->
La valeur est un des plus vieux mots de la théorie économique. Adam Smith distingue la valeur d’usage et la valeur d’échange. Pour des biens non reproductibles, comme une œuvre d’art, la valeur réside selon lui dans la rareté. Pour un bien reproductible, la source de la valeur se trouve dans la quantité de travail nécessaire à sa production. Karl Marx distinguera le travail "vivant" et le travail "mort", c’est à dire le travail nécessaire à la production des "biens de production" (les machines).

Pour les économistes néo-classiques la valeur n’est pas une chose en soi : elle résulte d’un jugement des acteurs économiques, elle n’existe pas en dehors de la conscience des hommes.

D’ordinaire on ne cite pas Nietzsche dans les manuels d’économie. Il a pourtant dit quelque chose d’essentiel. Pour lui, la valeur c’est la préférence manifestée par un être vivant, en fonction des exigences de son soi et de ses conditions d’existence.

Ce qui nous amène à parler non plus de la valeur (économique) mais des valeurs (idéologiques). Autrement dit les idéaux auxquels les membres d’une société adhèrent et qui se manifestent concrètement dans leurs manières de penser, de sentir, d’agir.

Dans le monde contemporain, la valeur économique (mesurée en argent), tend à supplanter les valeurs, qui cimentent une société humaine.
Mieux. Jusqu’à il y a peu, nos jargonneurs d’entreprise, nos docteurs ès libéralisme n’avaient à la bouche pas d’autre mot que la "création de valeur". Pour désigner non pas la valeur économique mais tout simplement la valeurs des actions. Un bon manager est celui qui crée de la valeur pour les actionnaires, cela et rien d’autre. C’est le stade suprême de la perversion : on réduit l’homme à la marchandise, et la marchandise à un titre de Bourse. Friedrich List : "Celui qui élève des porcs est dans la société un membre productif et celui qui élève des hommes est un membre improductif".

 
La théorie économique doit se reconstruire (c’est en cours) en sortant de la théorie du choix rationnel. Pour John Elster (et d’autres), l’homme a des intérêts, des désirs et des visées. Il a également des valeurs et des croyances et compose ses préférences en fonction de ses émotions et des informations dont il dispose. Pour Amartya Sen, le prix Nobel d’économie, le dépassement de l’"homo economicus" suppose une analyse des identités multiples que porte chacun d’entre nous. Les priorités que nous choisissons parmi ces identités sont souvent en fonction du contexte. Georges Akerlof parle de "filtres de loyauté", c’est à dire le respect de normes morales ou culturelles.
 
Ce qui nous amène évidemment à la question du PIB et de la mesure du progrès. En écho à la réflexion de Hervé Hutin sur "l’ordre marchand", Karl Polanyi disait dès 1944 que la croyance aveugle aux vertus du marché conduisait à une impasse, parce qu’elle transformait en marchandises trois éléments réfractaires à ce traitement : le travail humain, la nature et la monnaie.
 
Sur le PIB,la meilleure synthèse a été faite par Dominique Méda dans l’ouvrage Au-delà du PIB, pour une autre mesure de la richesse.
Initialement on pensait (et certains pensent encore) que produire beaucoup permettait l’opulence pour tous. C’est l’argument développé par Adam Smith dans Recherche sur la nature et les causes de la richesse des Nations.
 
Rappelons les limites du PIB :
- Il ne valorise que l’activité conduisant à la production de biens et de services qui seront appropriés par des individus. Seul le travail rémunéré est considéré comme une activité digne d’intérêt : le temps avec les proches, le temps citoyen, le temps domestique sont comptés pour zéro.
- Le PIB ne s’intéresse pas aux inégalités.
- Il ne prend pas en compte les dégâts engendrés par la production,en particulier le capital écologique ou le patrimoine naturel.
 
Il faut donc  à la fois mesure le patrimoine naturel (Bernard Chevassus-au-Louis vient par exemple d’écrire un rapport sur l’Approche  économique de la biodiversité), mais aussi le capital "social" ou la qualité de la vie.
 
L’indicateur de Développement Humain (IDH) créé en 1990 par le PNUD (Programme des Nations-Unies pour le développement) combine le PIB par habitant, l’espérance de vie à la naissance et le niveau d’instruction (taux d’alphabétisation et taux de scolarisation) en donnant un poids égal à chacune de ces trois dimensions. De nombreux autres indicateurs existent. Des initiatives intéressantes ont été prise par des pays, par exemple le Bonheur National Brut du Bhoutan, l’Indice de Bien-Etre Durable de l’État d’Acre, dans l’Amazonie brésilienne, ou encore l’Indicateur de Santé Sociale de la région française Nord-Pas-de-Calais.
 
Au total, il existe deux difficultés majeures :
- L’arbitraire des pondérations entre les différents critères.
- La complication dès lors qu’on veut être plus précis.

Il faudrait enfin que les citoyens puissent s’approprier ces évaluations, ce qui suppose évidemment, la démocratie participative au travers de conférences citoyennes. J’y reviendrai

 


 
 
le 01-06-2009 17:09

LGV : Christian Estrosi pour le tracé des métropoles

LGV : Christian Estrosi pour le tracé des métropoles

Paru le vendredi 29 mai 2009 à 18:00 

Dans une interview publiée ce vendredi dans La Provence, le député-maire de Nice Christian Estrosi se prononce pour le tracé par Marseille et Toulon dit "des métropoles".

Egalement consultés par les internautes ayant lu cet article :

« La LGV est un enjeu d'aménagement régional. Pour moi il est plus important d'être à cinquante minutes de Marseille qu'à 3 h 40 de Paris, déclare le député-maire de Nice. Ce serait une vraie valeur ajoutée pour Provence-Alpes-Côte d'Azur. Nous avons déjà fait énormément pour développer des pôles de compétitivité dans toute la région. Il faut pouvoir réunir les hommes et les femmes autrement que par vidéoconférence. »

 

Pour supporter le surcoût d'un tracé plus long, Christian Estrosi envisage de faire appel à l'Europe : « La LGV des métropoles du Sud doit s'inscrire dans un réseau européen qui part de l'Espagne et va jusqu'en Italie. Cela nous permettra d'avoir des aides européennes pour le surcoût. »

 


 
 
le 01-06-2009 17:06

LGV : le tracé sud passant par Toulon de nouveau sur les rails

NICE MATIN VAR MATIN

LGV : le tracé sud passant par Toulon de nouveau sur les rails
Paru le vendredi 29 mai 2009

Les TGV afflueront-ils en gare de Toulon ? C'est ce que craignent les membres de l'association Stop TGV Coudon, persuadés que le choix du tracé est déjà fait.

Info ou intox ? Dans l'épineux dossier de la ligne à grande vitesse (LGV), chaque annonce est à prendre avec des pincettes. « Échos informels », fuites du monde politique : tout le monde possède le bon tuyau concernant le tracé que proposera le médiateur dans son rapport le 15 juin. Et censé éclairer le choix du ministre Jean-Louis Borloo, lequel tranchera le 30 juin.

Un mois avant cette date, l'association Stop TGV Coudon est sûre de ses sources : le médiateur Yves Cousquer opterait pour le tracé des métropoles du Sud. Une ligne passant par Marseille et Toulon et contre laquelle cette association se bat depuis le début. Furieux, les membres de l'association ont distribué ces jours-ci 56 000 tracts, en attendant « des actions fortes dès la sortie du rapport », si besoin.

Énorme pression

« La pression a été énorme pour abandonner le tracé par le nord », analyse Olivier Lesage, président de Stop TGV Coudon. La ligne longeant l'autoroute A8 avait, c'est vrai, provoqué la fureur de la maire d'Aix-en-Provence, sous prétexte que les paysages de Cézanne allaient être massacrés. La bouillante Maryse Joissains avait même manifesté à Paris sous les fenêtres du ministre de l'écologie en compagnie d'élus de sa région.

L'abandon de la ligne nord réjouirait aussi Horace Lanfranchi, le président du conseil général (et élu du canton de Saint-Maximin), qui avait juré que jamais, il ne laisserait le Var être coupé en deux par des rails.

Enfin, une LGV faisant halte à Toulon aurait aussi de quoi satisfaire son maire Hubert Falco, dont la ville ne serait pas oubliée. « À part que je ne vois pas trop où on mettrait la gare, en plein centre de Toulon, comme on le dit. Il faudra aussi un grand parking à proximité. C'est de la folie », critique Olivier Lesage.

Ce dernier, qui se sent un peu abandonné du monde politique, peut compter quand même sur le soutien de la communauté de communes de la vallée du Gapeau. Son président André Geoffroy a écrit au médiateur pour dire tout le mal qu'il pensait de cette ligne sud. « Mais je ne me fais aucune illusion, soupire, désabusé, cet élu. Tout ce qu'on peut faire ou dire, c'est du vent. On n'a plus qu'à s'écraser si l'État a décidé de réaliser le tracé le plus cher, le plus destructeur pour l'environnement. On ne va pas perdre notre temps à faire des recours ».

Retour à la case départ

A contrario enfin, l'association Toulon Avenir, qui a cosigné un rapport avec la Fnaut (1) à destination du médiateur, pour démontrer les intérêts de la ligne sud, aime à croire qu'elle a enfin été entendue. « Le tracé sud, c'est zéro défaut à l'ouest de Toulon et, à l'est, les mêmes problèmes qu'ailleurs. On peut difficilement imaginer dépenser 9 milliards d'euros en oubliant Marseille et Toulon », résume son président Valentin Gies.

La bataille du rail, qui avait démarré par une opposition dans le sud, avant de se déplacer vers le nord, va donc retourner à sa case départ. En ayant gagné peut-être, au fil des mois, un certain consensus politique. Ce qui était aussi, au fond, une des missions assignées par Jean-Louis Borloo au médiateur.
Liens

 


 
 
le 01-06-2009 13:55

LE TGV DES METROPOLES EST SUR LA "BONNE ROUTE"

25/05/2009 : Compte Rendu de l'entretien du 20 mai avec Mr Horace Lanfranchi, Président du Conseil Général 
 
Participants : Stéphanie Anciaux, Jacques Verdier
Collectif Citoyen Mont Aurélien Sainte Victoire et Coordination Associative Cézanne


Objet de l’entretien :  Situation du dossier LGV à J -30 du choix du tracé
 
Trois points sont à retenir de cet entretien très ouvert que nous a accordé Horace Lanfranchi
 
I)  Les grandes tendances qui se dégageaient du séminaire auquel nous avions participé à Nice, mais aussi des informations que nous avions, suite à l’audition de M. Cousquer par le Conseil Economique et Social Régional, nous ont été confirmées :
1)      toutes les hypothèses de tracés ont été revisitées. Celui du Haut Var est écarté. Dans la famille des tracés Métropoles du Sud, celui qui dessert Toulon centre est privilégié. Le tracé Moyen Var (le long de l’A8) qui avait jusqu’alors la réputation d’être plat et donc de faciliter le passage d’une LGV, mais aussi de n’impacter que très peu l’environnement et les populations a été survolé en hélicoptère par Y. Cousquer, lequel a du convenir que les conclusions avaient été pour le moins hâtives ! 
2)      le spectre des critères d’évaluation est beaucoup plus large que ce à quoi nous avions été habitués depuis 3 ans (topographie, obstacles géographiques et techniques, coût/efficacité, durabilité de l’investissement, pertinence en terme d’aménagement du territoire, potentiel économique et retombées pour l’Europe du sud, rentabilité du projet, répartition des coûts, faisabilité). Il est enfin  acquis que le choix de tracé ne sera pas effectué sur les critères de coût de construction et/ou temps de transport !
3)      Les qualités humaines et ses compétences professionnelles font d’Yves Cousquer un interlocuteur de valeur et de choix pour le traitement de ce dossier  
 
II) Concernant les réflexions en cours dans le cadre des activités du secrétariat permanent,  M. Lanfranchi s’est référé à un séminaire organisé par le secrétariat permanent la semaine dernière, réunissant les grands élus régionaux et les représentants techniques qu’ils avaient mandatés pour participer aux concertations menées par Yves Cousquer.
L’une des propositions faites lors de ce séminaire, et supportée par plusieurs intervenants, dont Mr Lanfranchi orienterait le projet sur un phasage de la construction de la LGV. En effet, comme ce fut déjà discuté à Nice lors du séminaire organisé par le GIR Maralpin, en présence de Y Cousquer, la seule phase Le Muy-Nice permettrait déjà de gagner 45 minutes de temps de transport entre Paris et Nice.
 
III) En sa qualité de Président du Conseil Général du Var, M. Lanfranchi confirme sa ferme et définitive opposition au tracé par le centre Var (le long de l'A8), en raison de sa faible rentabilité et du fait qu’il ne serait emprunté que par 40% des trains, avec à moyen terme la nécessité de réaliser d’autres investissements pour augmenter son attractivité et donc d’augmenter le coût de revient final pour le contribuable. Il lui tient également à cœur que l’essor de la ville de Toulon et notamment de son port ne soit pas mis à mal par un projet qui laisserait à l’écart la métropole varoise.
Mr Lanfranchi, bien que relativement discret dans les médias jusqu’alors, nous a assuré que si le choix de tracé n’était pas favorable au tracé par les Métropoles, nous pouvions compter sur lui pour prendre la tête de la contestation!
 
En conclusion, cet entretien confirme que les positions et arguments du Collectif Citoyen Mont Aurélien Sainte Victoire et de la Coordination Associative Cézanne que nous représentions sont bien en phase avec ceux des acteurs politiques et économiques du Var et des Bouches du Rhône, privilégiant le choix du tracé des métropoles.
Les conclusions du rapport de Yves Cousquer, encore confidentielles à ce stade, devraient être remises à Mr Borloo d’ici 15 jours maintenant, afin de lui permettre une prise de décision éclairée. 
Stéphanie Anciaux

 


 
 
 

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